Cameroun - Massacre de Ngarbuh: Herman J. Cohen (ancien Secrétaire d’Etat américain chargé de l’Afrique) invite la Cour Pénale Internationale à enquêter sur le régime de Paul Biya pour crimes contre l’humanité

Par Claude Paul TJEG | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 20-Feb-2020 - 03h23   6310                      
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Herman Cohen Archives
C’est la substance d’un tweet publié par ce dernier le mercredi 19 janvier 2020.

Depuis le 14 janvier 2020, date à laquelle des enfants et une femme ont été tués dans la localité de Ngarbuh, département du Donga-mantung, région du Nord-Ouest,  lors d’affrontements entre les groupes armés séparatistes et les forces armées régulières, la classe politique nationale et internationale a marqué un temps d’arrêt pour s’indigner.

Par la voix de Tibor Nagy, le Secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines, Les Etats-Unis ont condamné les tueries de Ngarbuh, tout en appelant à la protection des témoins et à la comparution des présumés auteurs de ces crimes devant la justice. Quant à la France, elle a exprimé le souhait que «toute la lumière soit faite sur cet évènement tragique et que les responsables répondent de leurs actes»

Herman J.Cohen, ancien Secrétaire d’Etat américain chargé de l’Afrique, qui suit de près la crise sécuritaire dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis son déclenchement, a également joint sa voix au concert des condamnations. Dans son indignation, le diplomate américain est même allé plus loin en demandant à la Cour Pénale Internationale d’enquêter sur le régime de Paul Biya pour crimes contre l’humanité.

«Dans le sillage de ce massacre de femmes et d’enfants au Nord-Ouest, j’appelle la Cour Pénale Internationale à enquêter sur le régime de Paul Biya pour crimes contre l’humanité» a-t-il écrit sur Twitter Le mercredi 19 janvier 2020.

Pour mémoire, le 8 octobre 2019, dans une interview accordée au journal Mutations, Herman J. Cohen avait déclaré qu’il n’était pas «du côté des séparatistes ni d’autres groupes politiques». Son souhait le plus ardent, est que la «culture anglophone continue, qu’elle ne soit pas écrasée par les francophones». Car selon lui, «Quand ils ont eu leur indépendance en 1961 sous le mandat des Nations Unies, il leur a été demandé s’ils voulaient se rattacher au Nigéria ou au Cameroun dans un système fédéral. Et dans ce système fédéral, il y avait une grande autonomie pour l’éducation, pour la justice et pour beaucoup de choses. A mon avis, le référendum de 1972 qui a aboli ce système fédéral était illégal»

Auteur:
Claude Paul TJEG
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