Cameroun - Massacre de Ngarbuh: Hilaire Kamga «très en colère» contre la communication du gouvernement

Par Alain G. KANGA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 19-Feb-2020 - 09h59   6438                      
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Hilaire condamne le massacre de Ngarbuh Lebledparle
Le mandataire de l’Offre Orange pense que le gouvernement aurait pu éviter cela.

Le massacre de Ngarbuh, dans le Nord-Ouest, continue de susciter de l’indignation au sein de l'opinion au Cameroun et à l'étranger. Hilaire Kamga, mandataire de l’«Offre Orange» a été touché par cette attaque que certains attribuent à l'armée camerounaise.

«C’est avec consternation et colère que j’ai appris cela. Consternation parce qu’on aurait pu éviter ça. On n’arrive pas à comprendre comment on arrive à massacrer des innocents, y compris des enfants et des femmes enceintes, dans cette localité comme celle là dans le Nord-Ouest. C’est inimaginable ! Si Paul Biya avait dialogué, on aurait pu éviter ça», a-t-il réagi.

Autre source de la colère du défenseur des droits humains, la communication du gouvernement. «En lisant la communiqué du gouvernement, on a comme l’impression que la dimension criminelle du régime de Yaoundé ne fait plus l’objet de débat. Comment peut-on arriver à classer comme perte et profits les vies des personnes innocentes, qu’on a délibérément décidées d’assassiner, et qu’après on dit que ce sont des dégâts collatéraux. Je suis très en colère parce que ce gouvernement est désormais dans le mensonge», s'offusque l'ancien coordonnateur de l'ONG Nouveaux Droits de l'Homme.

L’expert en questions électorales croit que le nombre de victimes est encore plus élevé que celui annoncé par les organisations non gouvernementales.

«De sources suffisamment crédibles, nous sommes aujourd’hui à 24 morts dans ce massacre. C'est de la responsabilité totale du gouvernement, qui doit d’abord avouer ce qui s’est passé. Au mieux accepter la mise en place d'une commission d’enquête internationale», affirme t-il.

Il indique également que depuis 3 mois, une coalition des organisations de la société civile a été créée dans le cadre de la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, notamment des violations des droits humains.

«Cette coalition est sur le terrain avec une quarantaine d’organisations dans le Sud-Ouest, le Nord-Ouest, l’Ouest, le Centre et le Littoral, qui travaillent sur cette question. Elle a suffisamment documenté les cas. Donc il est faux d’affirmer ce qui a été dit», argue t-il.

Auteur:
Alain G. KANGA
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