«Selon les informations rapportées par la presse, 22 personnes ont été tuées vendredi matin dans ce village», a souligné, lundi 17 février 2020, Stéphane Dujarric, porte-parole, du Secrétaire général des Nations Unies.
Par la voix de son porte-parole, «le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé le gouvernement camerounais à ouvrir une enquête et à prendre les dispositions nécessaires pour que les coupables répondent de leurs actes». Il a également présenté ses condoléances les plus sincères aux familles des victimes de ce massacre.
«Le Secrétaire général appelle les parties armées à s’abstenir de toute attaque contre les civils et à respecter le droit humanitaire international et des droits de l’homme», a ajouté son porte-parole.
Dans un communiqué publié le 17 février 2020, le ministère de la Défense n’a reconnu que la mort de cinq civils dans ce qu’il a qualifié de «malheureux accident, conséquence collatérale des opérations de sécurisation».
«Les officiers militaires responsables de ces crimes odieux doivent être traduits en justice. Ces crimes constituent clairement des crimes contre l'humanité», a souligné dans un tweet, le 17 février 2020, l’avocat Felix Agbor Balla Nkongho, président du Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique (CHRDA).
Selon un rapport publié le 13 février 2020 par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), «près de 8.000 réfugiés camerounais ont fui vers l’ouest et le sud du Nigéria dans les Etats de Taraba et Cross Rivers ces deux dernières semaines, ce qui porte la population réfugiée originaire du Cameroun à près de 60.000 personnes dans ce pays».