Massacre de Ngarbuh capture d'écran
Sans forcément accuser l’armée, plusieurs habitants de cette localité disent avoir perdu des proches dont le nombre dépassent largement les cinq victimes que reconnait le gouvernement.
Alors que l’émotion est encore vive après la tuerie de Ngarbuh (Nord-Ouest) le 14 février 2020, c’est la guerre des chiffres entre la presse nationale et internationale, les ONG, l’ONU et le gouvernement.
Si la plupart de ces sources parlent d’une vingtaine de mort, dont des femmes et des enfants, Yaoundé lui, reconnait seulement cinq victimes civiles (une femme et quatre enfants).
Quid des habitants eux-mêmes ?
La chaîne privée Equinoxe Télévision, a diffusé le 19 février 2020, des témoignages sonores de deux personnes ayant perdu des proches au cours de cette tragédie.
«Ils sont arrivés, ils ont frappé à la porte, sorti ma sœur et l’ont abattue, ainsi que ses deux filles et six autres personnes», raconte un homme qui dit ne pas savoir qui des forces régulières ou des séparatistes auraient commis ces exactions.
«Oh mon Dieu ! Je manque de mots, toute ma famille a été exterminée, ma mère, ma sœur et mes nièces», se lamente une femme dans le deuxième témoignage sonore.
Ces déclarations indiquent clairement un bilan plus élevé que le nombre de morts présentés par le gouvernement.
Voici le sujet diffusé par Equinoxe Télévision:
Bilan de Ngarbuh (c) Equinoxe TV
Fred BIHINA
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