Le Sénat camerounais a marqué sa profonde indignation, à la suite des tueries perpétrées le samedi 24 octobre 2020 par des personnes non encore officiellement identifiées, au Mother Francisca International Bilingual Academy de Kumba, dans la région du Sud-ouest, qui ont coûté la vie à sept élèves et causé plus d’une dizaine de blessés. Dans un communiqué rendu public le lundi 26 octobre 2020, le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, au nom de la chambre haute du parlement, dénonce «la barbarie et la monstruosité» des auteurs de ces « actes odieux», qu’il attribue aux rebelles sécessionnistes.
Il est évident pour le patron du sénat camerounais que ces «égarés de la société» sont instrumentalisés et agissent sous les ordres de leurs commanditaires, dont la plupart sont établis à l’étranger et sont protégés par leurs pays d’accueil.
«Le sénat ainsi que l’ensemble des sénateurs et des personnels de la chambre haute du parlement condamnent fermement ces atrocités et en appellent à la conscience des commanditaires de ces actes et à leurs suppôts, afin qu’ils arrêtent ce combat lâche et vain qu’ils mènent contre le peuple camerounais, un peuple debout malgré la douleur. Ils en appellent également au sens de responsabilité des pays qui, en hébergeant et protégeant les commanditaires de ces actes odieux, soutiennent le terrorisme dirigé contre le peuple camerounais», écrit Marcel Niat Njifenji.
Les réactions de la communauté nationale et internationale continuent de tomber au lendemain des massacres de Kumba. Des organisations nationales et mêmes étrangères exigent qu’une enquête indépendante soit menée pour identifier l’ensemble des auteurs de ces tueries dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.