Les massacres survenus au village de Ngarbuh, dans le département du Donga-Mantung, région du Nord-ouest, tiennent en haleine l’armée camerounaise, littéralement accusée par les Nations-Unies d’en être la principale responsable. Ces accusations ont poussé le Ministère de la Défense (MINDEF) à réagir dans la matinée du lundi 17 février 2020, par le truchement du Chef de la Division Communication dudit ministère, le Capitaine e frégate Serge Cyrille Atongfack Guemo.
« Le Ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense dément formellement ces allégations mensongères, et précise, à la lumière des informations méthodiquement et professionnellement recoupées, qu’il s’agit tout simplement d’un malheureux accident; conséquence collatérale des opérations de sécurisation en cours dans la région », a écrit ce dernier, rapportant les propos de son patron. Sauf que Joseph Beti Assomo, vraisemblablement pas satisfait de la teneur du premier communiqué, a commis en début de soirée un deuxième communiqué, dans lequel il apporte plus ou moins des précisions, arguant qu’il s’agit plutôt d’un «malheureux montage sur des opérations de sécurisation en cours dans la région », plutôt que d’un «malheureux accident » comme préalablement indiqué par son collaborateur.
Joseph Beti Assomo met par ailleurs en garde les auteurs des « publications malintentionnées, [qui] tendent à dépeindre nos forces de défense et de sécurité sous les pires traits négatifs et aux antipodes de leur professionnalisme internationalement reconnu ». Il ajoute également que ces personnes s’exposent à des poursuites judiciaires devant les juridictions compétentes.