Cameroun - Mboua Massock: «Le déraillement d’Eseka montre que le Cameroun n’est pas géré»

Par Wiliam TCHANGO | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-Oct-2016 - 12h51   54987                      
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Mboua Massock Archives
Le nationaliste camerounais dénonce la vétusté des routes et des voies ferrées du pays.

Le très grave accident de train survenu vendredi dans la localité d’Eseka, Département du Nyong-Ekelle et dont le bilan provisoire affiche 70 morts et près de 600 blessés fait réagir les hommes politiques camerounais de tous bords. L’un des derniers à s’être exprimé sur le sujet n’est autre que le nationaliste Mboua Massock. Selon cet acteur très remuant de la scène politique camerounaise, les dirigeants camerounais sont les seuls responsables  de ce drame, de même que de l’affaissement d’un pont qui a coupé l’axe lourd Douala-Yaoundé en deux, dans la nuit de jeudi à vendredi.

«Mon regard sur cet accident est que le Cameroun n’est pas  géré.  Parce que ce genre de catastrophe ne devrait plus arriver aujourd’hui, où  un train déraille comme cela. Les rails sont vétustes, les wagons sont vétustes. Pareil pour les routes. Comment une route peut-elle s’effondrer comme ça alors qu’on doit mesurer  le poids des véhicules qui passent et la résistance des structures d’accueil de ces véhicules-là. Si ça a pu s’effondrer, on espère tout simplement que ça va se rétablir rapidement pour que nous puissions continuer à faire fédérer l’action au niveau des deux capitales du Cameroun», a-t-il réagi. Il s’est exprimé en marge de son installation comme membre de la Commission nationale d’intensification de mouvement de l’Union des Populations du Cameroun (UPC), le samedi 22 octobre 2016 à Douala.  

Comme le parti tout entier, Mboua Massock a adressé ses condoléances aux familles endeuillées après ce grave déraillement. Président du parti des crabes, Victor Onana s’est dit d’autant plus touché que l’accident s’est produit dans un fief historique de l’UPC.  «L’UPC compatit intensément étant donné que cet accident a eu lieu dans un de nos fiefs naturels. Donc, nous présentons nos condoléances au Cameroun», a-t-il indiqué. Mais il pense que ce drame interpelle la classe dirigeante du Cameroun.

«Cet accident nous permet aussi d’attirer l’attention, d’appeler les responsables publics à la vigilance accrue parce que ce train était bondé et pourquoi elle était bondée ? Parce que la route elle-même s’est effondrée. Donc, le seul viatique par lequel les Camerounais moyens qui n’ont pas la possibilité de prendre l’avion pouvaient passer pour se rendre à Douala, c’était le train. Il n’y a pas eu de contrôle. Certainement, cette surcharge a dû entrainer des pannes mécaniques au niveau de ce train», observe ce responsable politique. Il appelle le Gouvernement à prendre des mesures urgentes pour que les deux plus importantes villes du Cameroun ne soient plus reliées par des voies aussi fragiles.

Auteur:
Wiliam TCHANGO
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