Cameroun - Médias: Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun ne veut pas soutenir la manifestation que prépare un groupe de patrons de presse

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 29-Apr-2021 - 07h20   2083                      
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Thierry Eba, président de la section SNJC du Centre Facebook
Interrogé par la télévision Bnews1 mercredi matin, Thierry Eba, le président de la section du Centre, a expliqué que son organisation ne sait rien du mouvement en préparation.

Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) n’est pas solidaire du Réseau des Patrons de Presse du Cameroun (REPAC) qui souhaite organiser une manifestation à Yaoundé le 3 mai prochain. Le président de la section SNJC de la région du Centre, Thierry Eba, a déclaré ce 28 avril 2021 sur la télévision Bnews 1 que son syndicat n’est pas prêt à soutenir cette initiative. Pour plusieurs raisons. «Le SNJC n’a pas été officiellement associé à cette plainte. Mais nous sommes au courant, nous sommes au parfum de ce que les patrons de presse ont pris la décision de faire grève notamment à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse. Ce qui reste un peu curieux, c’est que jusqu’ici, nous ne savons pas pourquoi les patrons de presse veulent  faire grève. Aucun motif légal n’a été mis en avant. Et ça fait que nous ne pouvons pas nous joindre à un mouvement dans lequel nous n’avons pas une claire visibilité. D’autant plus que les intérêts des patrons de presse ne sont pas toujours les intérêts des travailleurs», a expliqué le dirigeant syndical.

Thierry Eba met en cause les mauvaises habitudes de certains acteurs du milieu médiatique, habitués à privilégier leurs intérêts personnels. «Vous savez comment la presse fonctionne aujourd’hui. Il y a beaucoup de groupuscules qui accompagnent certains patrons de presse et très souvent il y a une grosse dichotomie au niveau des intérêts entre travailleurs et patronat», rappelle Thierry Eba. Il en vient à croire que le mouvement des membres du REPAC aurait mieux porté s’ils avaient associé les travailleurs. «Je me demande bien comment la mobilisation va se faire. Parce que prendre la décision de faire grève, c’est prendre un temps d’arrêt, analyser le contexte, les conséquences de la grève, les obligations même des grévistes. On ne se lève pas un matin et on décide de marcher».   

Il accuse «certains patrons de presse» de contribuer à entretenir le flou dans la corporation. Soutenant que le REPAC est lui-même divisé «parce qu’il y a ceux qui mangent à la cuillère de l’Etat qui ne pourront jamais manifester». Thierry Eba se «demande combien de patrons de presse on verra à cette mobilisation ?».

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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