« Les journalistes ont le devoir de promouvoir la paix », dixit Lazare Etoundi, journaliste à la Crtv. Cette responsabilité des Hommes des médias, doit être au centre de leurs activités au quotidien, afin de prévenir certains conflits. Les journalistes doivent en plus du respect du code de déontologie et de l’éthique, de l’objectivité qui caractérise leur métier, éviter certains comportements qui peuvent avoir des conséquences néfastes dans la société. « Les médias peuvent amplifier la haine à travers leur forte audience », a relevé Firmin Sindaye, le Directeur du Centre des Nations Unies pour les droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale. En ce moment, où le Cameroun fait face à un certain nombre de conflit, les médias, puissant moyen d’éducation et vecteur de valeurs sociales, sont appelés à œuvrer pour la cohésion sociale, la tolérance et la stabilité.
Pour éviter certains dérapages médiatiques, les professionnels des médias audio-visuels et écrits, basés dans les régions francophones ont été sensibilisés sur la nécessité de proscrire les discours de haine et discriminatoires dans le cadre de leur profession, au cours d’un atelier qui s’est tenu du 11 au 14 juin 2019 à Douala. Cet atelier a été organisé par le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale, en partenariat avec le Conseil national de la Communication. « Le centre compte contribuer à la transformation du discours médiatique national en discours de réconciliation, de dialogue, et de respect des normes internationales relatives aux droits de l’Homme, en fournissant aux journalistes, des compétences requises pour formuler et publier des messages qui rompent avec la chaîne des messages discriminatoires et d’incitation à la haine », explique Firmin Sindaye.
Au cours de ces travaux, les journalistes ont été outillés sur la liberté d’expression en droit international des droits de l’Homme, sa portée et ses limités, le cadre légal national régissant les professionnels des médias, la protection des sources, le rôle des médias dans la promotion des normes de droits international des droits de l’homme, entre autres. L’objectif étant d’encourager ces professionnels des médias à proscrire l’incitation à la haine et à la discrimination, à promouvoir le respect des droits de l’Homme dans le cadre des débats contradictoires, à renforcer la capacité des médias sur les normes internationales relatives aux droits de l’Homme, à les sensibiliser sur les conséquences liées aux dérives des discours de haines, y compris les sanctions encourues.
Marie Louise SIMO