La mise en garde du préfet des Hauts-Plateaux, Yampen Ousmanou, au Chef Supérieur des Bamendjou, Sa Majesté Jean Rameau Sokoudjou, sur ses prises de position en public contre le régime de Yaoundé, a plutôt contribué à susciter de l’empathie à l’égard de l’autorité traditionnelle.
Le doyen des chefs traditionnels de la région de l’Ouest ne désemplit plus de soutiens. Et parmi ceux-ci, une figure de poids de la politique camerounaise, le député Jean Michel Nintcheu du Social Democratic Front (SDF). Celui-ci lui a également témoigné son soutien, en dénonçant un «manque de respect» du préfet à l’endroit d’une autorité traditionnelle, ce qu’il juge «inadmissible».
«Aucune intimidation ne saurait avoir raison de sa détermination à voir naître un Cameroun nouveau et meilleur. En tant que citoyen de ce pays, Sa Majesté est libre de s'exprimer sur les affaires de la République. En tant que Chef traditionnel, il est libre de recevoir qui il veut et quand il veut», a-t-il déclaré.
Le président régional du SDF dans le Littoral renchérit: «Cette tentative de musellement et d'assujettissement du pouvoir traditionnel ne passera pas partout».
Cette sortie de l’homme politique a été précédée par celle du «Laakam», l’assemblée des notables Bamileke, qui dénonce aussi une «tentative d’assujettissement du pouvoir traditionnel», et également de la Brigade Anti-Sardinards (BAS), cette organisation hostile au régime de Yaoundé, qui déplore des atteintes à la liberté de Jean Rameau Sokoudjou.