Au Cameroun, les boîtes de nuit ont rouvert depuis quelques jours. Les débits de boissons tournent à plein régime après 18 heures et les chauffeurs de taxi sont à nouveau autorisés à transporter plus de deux passagers sur la banquette arrière. C’est la conséquence directe des mesures d’assouplissement annoncées le 30 avril 2020 par le Premier Ministre, Joseph Dion Ngute.
Une situation qui ne favorise pas le respect des mesures barrières, édictées par le gouvernement et l’OMS pour faire face au COVID-19.
Analysant cette actualité à l’émission Club d’Elites de ce 3 mai 2020, sur la chaîne de télévision privée Vision 4, le professeur Mathias Éric Owona Nguini a estimé que les mesures de déconfinement «peuvent avoir un effet pervers» au niveau de la compréhension au sein de l’opinion.
«On aurait pu appliquer le confinement pour un temps réduit, mais on ne l’a pas fait. Maintenant, on est passé dans une phase où il n’est plus intéressant de l’appliquer. Par contre, la logique qui a été prise de desserrer induit d’autres contraintes, notamment la gestion de la crise sanitaire proprement dite. Là, c’est une phase extrêmement délicate. Si nous ne faisons pas attention, on risque d’avoir des problèmes insolubles. Il faut donc mettre l’accent sur les mesures barrières et leur application, être très strict… Sinon, on risque de se retrouver dans des complications qui sont liées à la morphologie de notre société», a expliqué le nouveau vice-recteur de l’Université de Yaoundé I.