La reprise des classes le 1^er juin 2020 en pleine crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus, après près de trois mois d’interruption, ne fait pas l’unanimité.

Pour la Fondation Camerounaise des Consommateurs (FOCACO), seuls les étudiants et élèves des villes ayant moins de 100 cas de contamination peuvent reprendre le chemin de l'école le 1er juin 2020. L’organisation non gouvernementale estime qu’il est donc «urgent de scinder le Cameroun en trois zones: Rouge (plus de 100 cas), Orange (entre 50 à 100 cas) et verte (entre 0 à 50 cas)», rapporte le quotidien Le Messager dans son édition du 28 mai 2020.

«Une réouverture progressive est donc capitale afin de limiter la propagation du Coronavirus», renchérit Ayissi Abena, le président exécutif de la FOCACO.

Les étudiants pour la plupart ont des campus aux effectifs pléthoriques qui sont mitoyens aux débits de boissons (lieux à risque de la propagation du coronavirus). «Les étudiants étant pour la plupart les clients de ces commerces, il existe forcément un risque très élevé de contamination en milieu universitaire qu'en milieu scolaire (primaire et secondaire). Et compte tenu du fait que les jeunes de moins de 30 ans sont à 90 % asymptomatiques, les personnes les plus exposées et vulnérables seront les enseignants et les parents de ces derniers», soutient le leader de la FOCACO.

Le Président exécutif de la FOCACO et président de la Coalition Internationale Contre le Coronavirus(CICC) au Cameroun recommande donc «une cartographie épidémiologique des villes universitaires camerounaises: Douala et Yaoundé sont en rouge. Bafoussam est Orange. Bamenda, Dschang, Buea, Maroua et Ngaoundéré sont en Vert».

«Pour les villes en Orange et vert: distanciation sociale, port du masque et réduction des effectifs par salle de classe. Pour les villes en rouge: instauration des cours en ligne. Testing massif des étudiants à la reprise notamment dans les villes en Rouge et mise en quarantaine des cas positifs», préconise-t-il.