Michel Kaham Archives
Après la reconduction du mandat du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football, Hugo Broos qui occupait jusque-là le poste de sélectionneur des Lions Indomptables a définitivement jeté l’éponge, en signant pour un club de son pays d’origine, la Belgique.
Dans la foulée, le président du Comité de normalisation, Dieudonné Happi a nommé Alexandre Belinga coach par intérim, le temps de trouver un nouveau patron du banc de touche des Lions Indomptables.
Pour Michel Kaham, Directeur du Centre de formation Kadji Sports Academy depuis 1995, il est temps qu’on fasse confiance aux nationaux. «Si le Cameroun est capable de relever le défi de l’organisation de la Can 2019, il est aussi temps qu’on fasse confiance à un encadrement technique camerounais qui a les mêmes compétences», argumente-t-il dans une interview accordée à Cameroon Tribune en kiosque le lundi 12 Mars 2018.
Et de poursuivre: «On est une bonne poignée d’entraîneurs qui ont la compétence, le vécu et surtout le respect au niveau des Lions pour relever ce défi. Pour que cela marche, il faudra mettre sur pied une forme de collégialité comme on l’a fait à la Coupe du monde 1990. On était avec Valeri Nepomniachi qui nous prenait en considération quand il fallait faire des choix. Les pressions multiformes qu’il y a autour de la sélection nationale sont difficiles à supporter par une seule personne».
Et, ajoute-t-il, «si les politiques décident, c’est d’abord une question de volonté politique de s’offrir les services d’un Occidental, il faudra qu’on retienne une personne qui a le vécu de l’Afrique et qui peut résister à la pression».
Dans la perspective de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun, l’entraineur Michel Kaham pense qu’après le sacre de 2017 au Gabon, «il faut tout faire pour ne pas perdre» au Cameroun. «Qu’on se donne d’abord les moyens de gagner sans avoir de regrets en mettant un entraîneur tout de suite, pas dans un mois. Qu’il ait le temps de travailler, de composer son équipe. Le temps est court», suggère-t-il.
Du haut de son expérience, Michel Kaham pense qu’un encadrement technique camerounais serait le mieux adapté. «Le football est un sport collectif. Il faut que ça fonctionne entre les 25 joueurs, l’encadrement technique et l’administration en place. Il y a tout cela à mettre en place. Nous avons eu nos grandes victoires toujours à l’extérieur (Côte d’Ivoire 1984, Maroc 1988, Ghana-Nigeria 2000, Mali 2002 et Gabon 2017), peut-être parce que la pression est moindre. Il va falloir gérer tout cela et avancer. L’encadrement technique camerounais est prêt à relever ce défi».
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