Cameroun - Mise au point: Selon le Port Autonome de Douala, la révision des tarifs applicables aux prestations offertes est une décision souveraine du Gouvernement de la République et non une décision du DG du PAD, Cyrus Ngo’o

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 12-Oct-2020 - 14h45   9876                      
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Cyrus Ngo'o, Directeur Général du Port Autonome de Douala PAD
Le Port Autonome de Douala rejette en bloc les propos tenus par l’homme d’affaires et patron de Cana Bois, Nassar Bouhadir. Le camerounais d’origine libanaise accuse le DG du PAD d’imposer aux sociétés appartenant aux camerounais d’origine libanaise, une nouvelle tarification des redevances locatives.

Les propos tenus par l’homme d’affaires et patron de Cana Bois, Nassar Bouhadir, dans les colonnes du quotidien Le Messager édition du 5 octobre 2020 n’ont pas été du goût des responsables du Port Autonome de Douala. En effet, dans une interview, le camerounais d’origine libanaise dénonçait la décision partiale du DG du Port autonome de Douala, Cyrus Ngo’o, d’imposer aux sociétés appartenant aux camerounais d’origine libanaise, une nouvelle tarification des redevances locatives jugée suicidaire pour ces investisseurs.

Ce dernier  déclarait  notamment que «le directeur général du PAD dont ses affidés disent pourtant soucieux de contribuer à la rentabilité de l’entreprise portuaire à travers la promotion des meilleures pratiques en matière de gestion et d’opérations portuaires afin de fournir à ses clients, des services de qualité, a exigé à une cinquantaine de ses amodiataires, de reverser 200% en termes de locations. Une décision qui ne rencontrait pas logiquement l’assentiment de ces derniers».

Selon des documents mis à la disposition du journal Le Messager en kiosque ce 12 octobre 2020 pour faire la lumière sur cette affaire, «la société Cana Bois qui est attributaire de l’autorisation d’occupation temporaire (Aot) signée le 24 juin 2015 par le directeur général du port autonome de Douala n’a pas respecté les engagements pris en vertu des dispositions de l’article 9 alinéas 1 et 6 de ladite Aot à savoir, entre autre le paiement des redevances domaniales à terme». A date, selon le PAD, ses impayés dans ses livres, s’élèveraient à la rondelette somme de 155.483.256 FCFA, informe le journal

«Cette situation que nous avons condamné avec fermeté exposait cette société à la suspension de toutes prestations fournies par le PAD ainsi qu’à l’interdiction d’entrer dans le domaine portuaire pouvant aboutir au retrait de l’Aot. Les ressources du PAD constituent des deniers publics qui ne sauraient être détenus par un tiers…», tient-on à clarifier au PAD, où l’on apprend que le 1er janvier 2018, les nouveaux tarifs portuaires entraient en vigueur au Port de Douala-Bonabéri.

Au sujet de la révision des tarifs, Dieudonné Lin OnanaDoh, Secrétaire Général de la communauté portuaire nationale, précise que la fixation des tarifs n’est donc pas du seul ressort de la Direction du PAD.

S’agissant des tarifs entrés en vigueur depuis le 1er janvier 2018, «le gouvernement à travers le Ministère en charge des Transports a instruit la Direction Générale du PAD à revisiter les tarifs et prestations rendues par le PAD. Après sa saisine par la Direction Générale, le Cco’Pad a procédé à son examen en octobre 2017 et a émis un avis favorable, conformément à la réglementation en vigueur en matière d’établissement ou de révision des tarifs des intervenants portuaires. L’analyse faite au niveau du Cco’Pad a été froide et objective, avec pour principale préoccupation la compétitivité de la place portuaire», soutient le PAD.

D’après les responsables de la place portuaire, «le Conseil d’administration du PAD a approuvé et pris par la suite une résolution fixant le régime tarifaire applicable aux prestations rendues par le Port autonome de Douala et il a été soumis au Comité technique chargé d’examiner les demandes d’homologation des tarifs des services portuaires. Le 11 octobre 2017, l’Autorité portuaire nationale homologuait le nouveau régime tarifaire, sur la base d’une habilitation à lui donnée par le ministre du Commerce».

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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