La superstar de la musique camerounaise Petit-Pays et sa famille portent le deuil depuis hier. Didier Moundi Mpoupe, un des frères cadets de l’artiste a rendu l’âme hier lundi 21 août 2017 à Paris apparemment des suites de maladie. Petit-Pays a dû interrompre la tournée qu’il effectuait aux Etats-Unis d’Amérique. Il est reparti en France d’où il ramènera vers le Cameroun la dépouille de son petit frère.

Le défunt avait été footballeur. Il avait rejoint le Caïman de Douala en 2010 alors que son aîné dirigeait le club du canton Akwa. Il avait réussi à inscrire un but dès son premier match en championnat de première division alors qu’il était remplaçant. La suite de son séjour s’avéra un peu tumultueux. Les entraîneurs préféraient le reléguer sur le banc de touche. Ce qui ne plaisait pas à Petit-Pays qui plusieurs fois affronta les techniciens.

Didier Mpoupe a été rendu célèbre par son célèbre frère aîné qui scandait dès le début des années 90 n’hésitait pas à scander son nom dans ses chansons. Les mélomanes se souviendront certainement de ces phrases où l’on entendait « Mpoupe Didier, la star d’Hollywood ».

Le journaliste Martin Camus Mimb a connu l’homme. Voici le témoignage  a fait du défunt sur son profil Facebook

« Petit Pays...avait l'art de créer des personnages dans ses chansons à succès. La plupart de ces personnages étaient connus, identifiables par les hautes responsabilités ou non qu'ils occupaient... Laurent Esso "Le coeur du pays", Luc Loe "Le Parrain des Sans Visas", René Dibi "Le Parrain des Sans Visas à Abidjan " Alain Njocke "le témoin " ,Ndinga Georges "Bamenda man"...ils étaient comme ça une dizaine dont l'évocation des noms nous rappelle la période des vaches grasses du Makossa Love de Petit Pays. Puis ,apparu un personnage atypique, qui pour beaucoup était un héros des films. "Poupe Didier...La Star d'holywood ,toujours aux États-Unis d'Amérique...Los Angeles..." presqu'à chacun des tubes, ce refrain était incontournable. À un moment où les Rambo et Schwarzennegger nous faisaient rêver et par l'intrigue de leurs films, et par la destination Hollywood, nous étions convaincus, obnubilés par le succès de Petit Pays, que Poupè Didier la Star d'holywood, était du même calibre! Loin de nous l'idée d'un lien de parenté avec Turbo. Puis on grandissait et un jour, dans un restaurant de Douala, je vois un Homme, gabarit imposant et sourire de gamin qui contrastait avec le volume de ses muscles. Et dans une politesse indicible, me dit : " Bonjour Grand frère. C'est Poupe Didier le jeune frère de Petit Pays. Je suis footballeur professionnel et j'admire ce que vous faites..." Une partie du mystère de ma jeunesse s'écroulait. Ainsi donc, j'étais devant "la star d'holywood" et qui en plus m'admirait. Ce n'était pas un acteur de cinema,mais un footballeur. Et on s'est perdu de vue. Puis Petit Pays devient Président du Caïman de Douala. Il a deux challenges. Redorer le blason du club mythique d'Akwa et relancer la carrière de Poupe Didier. Le premier match du Caïman à Douala, l'oppose au Mastodonte Cotonsport de Garoua. Et qui marque le but qui met en transe tout le stade de la Réunification? ...Poupè Didier rentré en jeu quelques minutes plus tôt. L'exploit suffit pour mettre Petit Pays en froid avec tout le staff sur le talent de son jeune frère qu'il remettait en question. Pourtant ,lui ne voulait vivre que sa passion et ses rêves...de footballeur. Des rêves inachevés comme sa vie. Dernière rencontre, chez "La Doyenne" au 17ème arrondissement de Paris. Avec le même sourire et la même politesse, on s'est promis une virée...désormais possible que dans l'au-delà. Va en paix Poupè Didier. J'ai fredonné ton nom sans te connaître. Et quand je t'ai connu, j'étais ta star. Tu fais partie des images de ma jeunesse par les succès de Petit Pays interposés. 
Martin Camus MIMB 
Fan de Petit Pays à l'époque qui canonisait tout ce qui ressortait de ses chansons et donc "Poupe Didier, la star d'holywood toujours aux États-Unis d'Amérique...Los Angeles "