Cameroun - MRC: Maurice Kamto/Célestin Djamen, La rupture!

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 14-Feb-2020 - 08h13   13349                      
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Arrivee de Maurice Kamto - 05/10/2019 Capture d'ecran
Déçu de n’avoir pas pu se présenter aux élections municipales, Célestin Njamen multiplie les attaques ouvertes contre le leader de son parti.

On n’est pas loin d’un divorce entre Célestin Djamen, le secrétaire national en charge des Droits de l’Homme du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) et le leader de ce parti, Maurice Kamto.

En cause, la décision prise par le dauphin de Paul Biya à la présidentielle de 2018 de boycotter le double scrutin du 9 février 2020.

Un choix critiqué par M. Djamen qui avait, immédiatement après la convocation du corps électoral, début novembre 2019, annoncé son intention de briguer le poste maire à la commune de Douala 5è, dans la capitale économique.

Depuis, l’ancien militant du SDF (Social Democratic Front) multiplie les attaques contre le président du MRC.

Il y a quelques jours sur Internet, il critiquait vertement l’organisation par M. Kamto à Paris le 1er février 2020, d’un grand rassemblement avec ses militants.

«Chers frères et sœurs, restons lucides, le vrai changement, c'est au Cameroun même si les soutiens peuvent se disséminer partout dans le globe. Lla vraie révolution, c'est au Cameroun même si toute fille et tout fils du Cameroun est appelé à contribuer par sa pensée et par ses moyens à cette Révolution… Des agitateurs et des pseudo-intellectuels lâchant la proie pour l'ombre, envoûtés par un certain culte de la personnalité et l'hystérie collective, se délectant du superficiel et du bling bling émotionnel, n'ont rien compris à la vraie révolution», s’était-il lâché sur Facebook.

Célestin Djamen, qui a passé près de neuf mois derrière les barreaux aux côtés de Maurice Kamto, est revenu à la charge sur les antennes de la chaîne de télévision privée STV 2, le 13 février 2020.

«Nous n’avons pas été consultés. Maurice Kamto a pris cette décision de ne pas aller aux élections unilatéralement… Le boycott n’a jamais rien apporté», a-t-il déclaré, réitérant qu’il aurait bien aimé se rendre aux urnes.

Comme on le voit donc, C. Djamen ne dissimule plus son malaise. Ses prises de position sur la place publique laissent planer l’ombre d’une démission des couleurs d’un parti qu’il a rejoint en août 2018.

Fred BIHINA

Auteur:
Fred BIHINA
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