« Quand ma mère était en vie, elle me disait vient me voit à Ebolawa, et moi je n’avais pas toujours le temps. J’étais toujours  plongé  dans le travail et la musique. Même  parfois, quand j’y étais en concert, j’envoyais de l’argent par des personnes interposées. Je lui donnais tout ce qu’elle voulait.  J’ai compris plus tard que je m’intéresse plus au travail. Je ne savais pas que j’allais la perdre », témoigne Dynastie Le Tigre, artiste musicien camerounais,  dans une interview accordée au journal Le Jour.

Dans cet entretien dans lequel il présente son  nouvel album en promotion  de 15 titres,  baptisé « Homogène »,  ce musicien  évoque des souvenirs qu’il a gardés du vivant de sa génitrice, un pensée nostalgique,   parce que, dit-il : « Je regrette pourquoi je n’ai pas profité du peu de temps qu’on avait ». Un sentiment qui a inspiré « Mère en or »,  l’un des titres de son nouvel opus dans lequel ce chanteur de 26 ans  invite les jeunes à reconnaître que « toutes les mères valent de l’or. Quel que soit son statut social, elle est irremplaçable ».

Auteur de trois albums en 5 ans, cette œuvre  chantée en français et en Bulu, essaie de développer certaines  problématiques  sociales et d’y apporter des esquisses de réponse. « On se fatigue d’une musique qui parle du sexe. Je peux édifier les populations en soignant la qualité du texte. On a tenu à équilibrer cet album, en proposant des thématiques diverses et variées d’où son appellation. L’album a été  réalisé sans featuring parce qu’il représente ce que je suis véritablement, le message que je souhaite délivrer à mon public », dit-il.

Après Douala, l’auteur de « joue-moi le medjang » continue sa tournée médiatique à Yaoundé. Dynastie Le Tigre prépare également une série de trois spectacles dans les villes de Montréal, de Toronto et du Québec au Canada.

Marie Louise SIMO