Alors qu’on le croyait définitivement «rangé» après l’épisode liée à la confiscation de son passeport, l’artiste Longuè Longuè vient de montrer qu’il en faut plus pour l’empêcher de s’attaquer au régime en place.
Dans un nouveau single, posté ce 2 avril 2020 sur You Tube, l’artiste critique la longévité, l’égoïsme et la boulimie du pouvoir. «Ma liberté de penser ne changera jamais», prévient l’artiste d’entrée.
«Ils sont au pouvoir depuis des années. Ils ont confisqué le pouvoir pour eux seuls. En dehors d’eux, personne ne doit diriger. Les gars ont le gros cœur. Yaoundé, c’est la capitale de la mafia; Yaoundé, c’est la capitale du détournement; l’égoïsme et la boulimie du pouvoir», chante Longuè Longuè.
«Des dénonciations à haute voix, qu’il assume dans un rythme dansant. Face à ce qu’il considère «d’hyper-centrisme», Longuè Longuè monte au créneau en dénonçant cette manière de gérer la cité», relève le quotidien Le Jour dans son édition du 3 avril 2020.
«On les a suppliés de décentraliser, ils ont décidé que tout passe par Yaoundé. Pour construire l’école à Bamenda, il faut l’accord de Yaoundé; pour construire l’école à Yabassi, il faut l’accord de Yaoundé; pour construire la route à Ngaoundéré, il faut l’accord de Yaoundé ; pour construire le marché à Foumban, il faut l’accord de Yaoundé. Quand Yaoundé respire le Cameroun vie. Ils veulent tout contrôler c’est pour ça que les gars ne veulent pas décentraliser». Et d’ajouter: «Ils sont au pouvoir depuis très longtemps, et en plus ils veulent se faire succéder. Ils sont fatigués au lieu d’aller se reposer. Ils ont la boulimie du pouvoir», dénonce l’artiste.
D’après le journal, ces paroles du «Libérateur» sont saluées par de nombreux internautes. Certains sont ravis de retrouver le «Longuè Longuè d’avant».