Cameroun - Musique/Njohreur parle de la guéguerre entre Petit Pays et Samy Diko: «Moi je vais dans le sens de l’apaisement. Quoiqu’on dise, l’enfant n’a pas le droit de répondre à son papa»

Par Claude Paul TJEG | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 22-Oct-2020 - 15h22   13469                      
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l'artiste Njohreur cin/archives
L’ancien membre des Sans-Visas de Petit-Pays s’exprimait ainsi dans le cadre du programme Cameroun Feeling diffusé sur la CRTV le mercredi 21 octobre 2020.

La petite querelle d’égo qu’entretiennent depuis de nombreuses années, l’artiste musicien Petit-Pays et son ancien protégé Samy Diko a été remise au goût du jour au début du mois d’octobre par le Turbo d’Afrique. Le 2 octobre dernier, le chanteur à la discographique prolifique dont le goût pour la provocation n’a d’égal que son amour pour la musique, a vertement tancé Samy Diko lors de son passage à l’émission Yayato diffusée sur les antennes de la télévision privée Canal 2 InternationalAdolphe Claude Moundi, de son vrai nom, a révélé que lorsqu’il était en Europe, c’est Njorheur et Samy Diko, qu’il a au passage appelé «Doungourou, Sous-fifre, ndlr» qui surveillaient sa maison à Douala.

«Je vivais la belle vie des blancs, avec du fromage, du bon vin et tout ça. Je venais de temps en temps ici, mais la maison était surveillée par des petits doungourou. C’était Samy Diko et Njohreur qui étaient là, et qui s’occupaient très bien de moi. J’ai eu des jeunes comme ça qui n’avaient pas de route, qui ne savaient pas où aller. Je me suis dit pourquoi ne pas leur apprendre à sautiller. En sautillant, ils ont pris le gout du micro. On m’avait dit que parmi les deux (Njohreur et Samy Diko, ndlr), il y avait un qui n’était pas bien et qui est prêt à vendre sa maman pour le succès. Je n’ai pas cru en lui, et par la suite on a compris qu’il y avait un petit traitre dans le groupe», a-t-il déclaré.

Quelques jours plus tard, Samy Diko qui était de passage au Cameroun pour la promotion de son nouveau projet musical, lui a répondu par le même canal. Mais cette fois, chez nos confrères de Vision 4.

«(…) quand tu es méchant, quand tu es mauvais, quand tu as passé 20 ans à tromper le peuple camerounais, disant des âneries et des conneries sur moi c’est honteux pour un si grand artiste, qui a fait des choses merveilleuses. C’est une descente aux enfers. Comme je l’ai toujours dit, j’ai beaucoup de respect pour lui. Je ne me permettrai jamais de l’insulter ou de le dénigrer. Je suis encore au Cameroun pour quelques jours. Tout ce qu’il dit là, s’il est d’accord, je veux une confrontation. Là, je vais dire des choses, et je pense qu’il ne pourra pas se lever de son siège pour sortir du studio», a-t-il vitupéré.

En bon conciliateur, l’artiste Njohreur, dont on connait l’admiration sans borne pour son ancien mentor Petit-Pays, qui a également côtoyé les deux hommes lorsqu’il faisait encore partie des Sans-Visas, a tenté d’appeler à la réconciliation en n’oubliant cependant pas de hiérarchiser les relations qui doivent incessamment lier deux hommes.

«Moi je vais dans le sens de l’apaisement. Quoiqu’on dise, l’enfant n’a pas le droit de répondre à son papa. Samy Diko reste l’enfant de Petit-Pays. Je pense qu’il ne devrait même pas avoir ce qui se passe en ce moment. Si j’ai pu dire que lorsque Petit-Pays est allé du coté de Paris, en nous laissant à la maison, le petit budget qu’il nous avait laissé était presque fini, et qu’il y avait une petite bouteille quelque part que le petit a pris pour la vendre et pouvoir se nourrir où est le mal? Toutefois, traiter Samy de Doungourou, moi je n’accepte pas. C’est un artiste que je respecte. C’est un jeune frère en qui j’ai cru, que j’ai tenu la main et s’il est là où il est aujourd’hui, je ne peux qu’en être fier. Il n’est pas le Doungourou», a-t-il confié au  journaliste Eric Christian Nya, dans le cadre du programme Cameroun Feeling diffusé le mercredi 21 octobre 2020 sur la CRTV.

 

Auteur:
Claude Paul TJEG
 @T_B_D
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