C’est une information relayée par le quotidien Mutations du 14 mai 2018. Il pèse sur le dénommé Rodrigue Ebombe Mbella, responsable du magasin d’armes et de munitions du Centre d’instruction de la police de Mutenguene, des accusations de «vente illicite de certaines munitions défectueuses». Pour sa hiérarchie cela constitue «une faute grave portant atteinte à la considération de la Sûreté nationale». En outre cet acte «n’honore pas» le corps de la police. Précisons que le Centre d’instruction de la police de Mutenguene dont il est question, est en fait l’école où sont formés les inspecteurs de police et les gardiens de la paix.
Ce problème survient à l’heure où le commerce d’armes de chasse et de protection y compris leurs munitions est formellement interdit au Cameroun. On se rappelle que le 4 avril 2018, Paul Atanga Nji Ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MINATD) a signé un arrêté y relatif. L’interdiction qui est maintenue jusqu’à nouvel ordre concerne six Régions du pays à savoir le Centre, le Littoral, l’Adamaoua, l’Ouest, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest. Quelques jours après la publication dudit arrêté, les autorités administratives de la ville de Douala ont procédé à la fermeture de sept armureries. Les promoteurs de ces établissements avaient indiqué qu’ils comprenaient le bien-fondé de la mesure du MINATD. Surtout qu’elle est provisoire. Vu le contexte sécuritaire actuel, ces derniers n’avaient alors opposé aucune résistance à la fermeture de leurs armureries.
Toutefois, notre confrère Mutations note que la mesure prise par le MINATD «explique logiquement la naissance de réseaux d’approvisionnements informels pour continuer à satisfaire une demande qui est importante».