Cameroun - Naufrage du «Mudemba»: Pourquoi des civils étaient-ils aux commandes ?

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 01-Aug-2017 - 17h35   14102                      
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Marine Camerounaise Archives
D’après une note de synthèse d’un haut responsable militaire sur les huit membres d’équipage du navire, cinq dont le commandant étaient des civils «sans aucune qualification pour piloter un bâtiment militaire». Les enquêteurs s’intéressent à cette absence de marins qualifiés dans le bâtiment du BIR qui a coulé le 16 juillet 2017.

«Pourquoi des civils étaient aux commandes» du navire Mudemba qui a coulé le 16 juillet 2017 ? Le quotidien Le Jour édition du 1er août 2017, fait savoir que cette question fait l’objet d’investigation actuellement menée par des enquêteurs. Le journal rapporte qu’un haut responsable militaire a adressé une note de synthèse au Président de la République. Dans ladite note, il est dit que «sur les huit membres d’équipage du navire, cinq dont le commandant étaient des civils «sans aucune qualification pour piloter un bâtiment militaire». Outre ce point, la note souligne «qu’aucun manœuvrier qualifié n’a participé au chargement du bateau naufragé. Or la marine nationale est dotée de personnels hautement qualifiés».

Même s’il est actuellement impossible de répondre à la question suscitée, d’après le journal il y a  des points concernant ce naufrage sur lesquels on a aujourd’hui des informations des sources qui s’accordent, mais aussi qui ne s’accordent pas du tout. Par exemple les informations sur l’heure et les circonstances du drame sont concordantes. Cependant «les responsables du Bir contrairement à ce qu’elles ont affirmé le jour et le lendemain du drame, n’ont pas alerté les autres forces de défense et de sécurité en temps réel», rapporte Le Jour dans ses colonnes. Un sous-officier au commandement des forces de surface de Douala dans la Région du Littoral, a confié au journal que «c’est vers 16 heures qu’un patrouilleur de la marine nationale a été informé du naufrage par les rescapés».

Il se trouve donc que la police et la gendarmerie n’ont pas été impliquées dans le drame. Pour les autres chefs militaires basés à Limbe, Tiko et Douala, il s’est agi tout simplement d’un refus de collaboration. Toutefois pour avoir plus d’amples informations sur ces points d’ombre, il va falloir attendre les conclusions des enquêtes.  

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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