Il a rangé sa toge. Selon des sources concordantes, Me Célestin Kengoum s’est éteint le 16 mai en Inde, où il s’y était rendu trois jours avant pour une opération chirurgicale au ventre. Docteur en droit de la sécurité internationale et de la défense, Me Kengoum  était respecté par ses pairs pour son professionnalisme et son intégrité. Il était surtout connu du grand public pour ses analyses sur les plateaux de télévision. Depuis l’annonce de son décès, de nombreux hommages lui sont rendus sur sa page Facebook, aussi bien du monde médiatique que juridique et sociopolitique.  

Avocat au barreau du Cameroun depuis 1987, il était un fervent défenseur des causes citoyennes. Il s’était notamment prononcé sur l’affaire Monique Koumatekel (femme enceinte décédée et éventrée en mondovision en 2016 à l’hôpital Laquintinie de Douala) en condamnant les défaillances du système médical. Tout comme il avait toujours privilégié un dialogue inclusif sur la crise anglophone.

Dans l’une de ses interventions sur les réseaux sociaux en janvier dernier, Me Célestin Kengoum, s’offusquait de la haine tribale qui monte dans l’espace public. Il accusait le régime de Yaoundé d’en être l’instigateur pour masquer sa mauvaise gestion du pays. Me Célestin Kengoum avait également dénoncé la grosse « mafia » qui a entaché l'attribution des marchés de construction des infrastructures de la CAN 2019 au Cameroun, finalement attribuée à l’Egypte. Le Cameroun ayant été reprogrammé comme organisateur de la CAN 2021.