La nomination des 30 sénateurs jeudi dernier par le président de la République, sans aucun membre du Social Democratic Font (Sdf), le principal parti d’opposition au Cameroun, n’a pas du tout surpris les cadres de ce parti. C’est du moins l’avis du Ministre de communication du « Shadow Cabinet », Jean Robert Wafo. Lors d’une interview accordée à Equinoxe radio, cet adjoint au maire à la mairie de Douala 2ème, soutient que son parti n’a pas été surpris par l’absence de l’un de ses membres parmi les sénateurs nommés, ceci parce que le sdf « n’était pas demandeur d’une quelconque nomination ». « D’ailleurs, avec la liste des 30 qui ont été nommés, on se rend à l’évidence que nous sommes en plein dans la République de la coquinerie et de la coquetterie, où c’est les mêmes qui reviennent, où on nomme les gens qui sont pratiquement gérontocrates. Nous sommes restés fidèles à notre ligne politique », déclare-t-il.
Selon cet homme politique, le parti de Ni John Fru Ndi tiendra les rênes uniquement à travers les urnes. « Nous l’avons toujours déclaré au sein du Sdf que nos participations dans les institutions régaliennes se feront par voie des élections, et non par voie de nomination et de saupoudrage où une seule personne décide de tout. Donc, nous ne sommes pas surpris de notre absence parmi les sénateurs nommés », affirme Jean Robert Wafo. Au-delà de cette nomination, le ministre de la communication du Sdf, soutient que cette décision présidentielle est la preuve que les rumeurs qui circulaient au sujet d’une rencontre entre le leader politique de l’opposition au Cameroun et le Chef de l’Etat étaient fausses. « Bien évidemment, nous avons démenti ceux qui étaient de mauvaise foi, qui ont publié l’information selon laquelle, il y a eu une rencontre entre le chairman Ni John Fru Ndi et le président de la République. Donc, ceux qui font de la politique en rapportant de temps à autre tout ce qu’on les rapporte dans les salons, doivent les vérifier avant de les rendre », soutient Jan Robert Wafo.
Marie Louise Simo