La pénurie de dialyse continue de compter ses morts. Deux cas de décès viennent d'être enregistrés dans la région de l'Extrême-nord. Parmi eux, le décès d'un jeune étudiant âgé de 26 ans seulement, étudiant en Transport et Logistique. Selon le trihebdomadaire L'OEIL du Sahel du vendredi 14 juillet 2017, la victime a trouvé la mort en pleine séance de dialyse mardi dernier, la seule d'ailleurs dont ce malade d'insuffisance rénale bénéficiait désormais depuis trois semaines.
"Son état s'est aggravé quand il a dû passer de deux à une seule séance de dialyse par semaine mais il tenait quand même. On sentait bien comment ça n'allait plus pour lui mais il était confiant. Il dialysait depuis un an mais ne le faisait pas comme il se devait", explique le frère du défunt, qui était malade depuis trois ans.
En effet depuis un mois, des alertes font état de la situation critique que vivent les malades d'insuffisance rénale à Garoua. "Les malades d'insuffisance rénale du Nord, à l'instar peut-être de ceux des régions du pays sont condamnés à une mort certaine si la pénurie se poursuit. Le stock disponible est de trois semaines maximum", indique une source. Surtout qu'il y a peu, le centre de dialyse de Garoua a dû ravitailler Yaoundé , en manque de kits, en plus de prodiguer des séances à certains malades de Ngaoundéré.
Toutefois le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a annoncé l'arrivée d'un certain nombre de kits de dialyse, disponibles à l'hopital Général de Yaoundé. Mais il n'en demeure pas moins que les malades d'insuffisances rénales des autres centres continuent à souffrir le martyr à cause de cette pénurie . L'approvisionnement des autres centres de dialyses ne se fera qu'à l'arrivé des autres stocks de kits, même si aucune autte précision n'est faite sur la date exacte de ladite livraison, peut-on lire dans le journal. La crise est donc loin d'être terminée.