Les 26, 27 et 28 novembre 2020, étaient prévues les obsèques du bâtonnier de l’Ordre des Avocats, Me Charles Tchakoute Patie, décédé le 4 novembre 2020 à Paris en France. L’épouse du défunt, Tchakounte Patie née Zesseu Clarisse, et le chef supérieur du groupement Bahouoc, Sa majesté Roger Nkamadjou II, ont décidé de les reporter sine die.

Une décision prise à 72 heures du début des cérémonies funéraires en hommage à Me Tchakoute Patie, qui suscite étonnement chez son confrère et ainé Me Akere Muna, qui y voit une teinte politique.

«Je m’empresse de rentrer de New York pour les honneurs à notre Bâtonnier Tchakoute, et j’apprends le report sine die des funérailles. Désormais, l’ombre de la politique empêche même les âmes de se reposer en paix ! Comment un deuil peut-il nous diviser ? Qui a peur du Barreau ?», a-t-il exprimé dans un tweet ce vendredi 27 novembre 2020.

L’ancien bâtonnier s’en offusque d’autant plus que les avocats avaient décidé d’accompagner leur confrère décédé à sa dernière demeure, en ignorant les hommages judiciaires prévus en son honneur à la Cour d’Appel du Littoral et à la Cour Suprême, alors que le barreau et le pouvoir sont en froid depuis peu en raison des abus dont sont victimes les avocats dans l’exercice de leur profession.

Un choix pas du tout apprécié par le pouvoir, qui aurait manœuvré auprès de la famille pour que les obsèques soient reportées, et reprogrammées plus tard, le temps que la brise qui souffle entre les deux entités s’estompe.