Au cours de cette messe, le célébrant, Monseigneur Akonga Essomba, s’est montré particulièrement virulent, réitérant que l’Evèque de Bafia a été «brutalement assassiné». Le cortège s’est par la suite ébranlé vers Bafia, son diocèse où est prévue une autre messe suivie d'une veillée de prière avant l’inhumation ce jeudi 3 août 2017.

Une source dans  ce cortège, qui ne s’est finalement pas arrêté sur le pont d’Ebebda comme prévu par le programme, affirme que le motard du Cortège funèbre est rentré en collision avec un véhicule à Efok, localité située juste après Obala. 

En rappel, le corps de l’homme de Dieu a été retrouvé dans les eaux de la  Sanaga, le 2 juin dernier après une disparition mystérieuse (le 31 mai) non encore élucidée jusqu’ici. La voiture de l’Évêque a été retrouvée garée sur le pont Ébebda, construit sur la Sanaga, le plus long fleuve du Cameroun. À l’intérieur, sur le siège avant droit, un message : « Je suis dans l’eau.»  Et puis, juste à côté, sa carte nationale d’identité et d’autres documents personnels. 

Les résultats de la troisième et dernière autopsie ont été publiés par le procureur général de la cour d'appel du Centre. D'après M. Fils Ntamack, «Aucune violence physique n’a été retrouvée sur son corps».

C’est pourquoi, réunis récemment lors d'une session extraordinaire de la conférence épiscopale nationale, les Évêques du Cameroun ont convenu de porter plainte contre X, réfutant en bloc l’hypothèse du suicide du prélat. Ils entendent confier cette affaire à un collège d’avocats, convaincus que leur homologue n’est pas décédé d’une mort naturelle.