Cameroun - Opération Épervier: L’ex-percepteur au Consulat du Cameroun à Marseille en France condamnée à vie

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Jun-2016 - 12h41   54343                      
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Siège du Tribunal Criminel Spécial à Yaoundé Archives
La sentence des juges du Tribunal Criminel Spécial (TCS) a été prononcée le 24 juin 2016, contre Genest née Mbala Ndono Lucie, accusée de détournements de fonds publics.

Une femme condamnée à vie dans le cadre du détournement de deniers publics. Genest  née Mbala Ndono Lucie, en fuite, devrait passer le restant de ses jours en prison. L’ex-perceptrice au Consulat du Cameroun à Marseille (1999-2009) a été condamnée à vie le 24 juin 2016 par les juges du TCS. Une condamnation sur laquelle revient La Nouvelle Expression (LNE) du 28 juin.

«L’accusée est poursuivie pour, avoir à Marseille, ressort judiciaire du tribunal de céans, courant 2003 à 2009, par quelque moyen que ce soit, obtenu ou retenu frauduleusement la somme de 357.955.563 FCFA au préjudice de l’État du Cameroun (ministère des Finances). Ces faits sont prévus et réprimés par les articles 74 et 184 du Code pénal. À la peine principale, est assortie des peines accessoires (Cf articles 30 et suivants du Code pénal)», renseigne le journal.

Outre la prison à vie, le TCS a ordonné la saisie de ses comptes domiciliés à Marseille et au Cameroun. Il s’agit là de l’épilogue d’un procès ouvert en décembre 2015 en l’absence de l’accusée qui n’a jamais comparu. LNE détaille les motifs qui ont abouti à sa lourde peine. 

«En avril 2009, une mission de contrôle conjointe MINFI (Ministère des Finances), CONSUPE (Contrôle Supérieur de l’État) et DGRE (Direction Générale de la Recherche Extérieure), est envoyée au consulat aux fins d’investiguer et d’auditer la gestion du percepteur. Il ressort  du rapport de la mission que le percepteur, Genest née Mbala Ndono Lucie, entre autres  malversations financières avérées, avait recruté deux agents à la perception (dames Moko et Belibi-NDLR) sans autorisation de sa hiérarchie, le consul. Ces deux agents étaient des personnages fictifs dont l’un, étudiant de son état, était stagiaire à la mairie de Marseille», précise le quotidien privé.

Les faits sont plus graves après le second passage de la mission de contrôle du MINFI. LNE souligne à ce propos: «La mission n’a trouvé au consulat aucun livre comptable, ni livre auxiliaire de comptabilité, ni chéquier, ni cachet, etc. Cependant, plusieurs documents vont permettre à la mission d’évaluer la surface des malversations financières (200-2009)  Il s’agit notamment de la rémunération des agents fictifs, les retraits bancaires frauduleux à Marseille et à Yaoundé, l’assurance de deux véhicules sous calle, loyer d’un appartement privé, règlement de ses affaires personnelles (bijoux, cosmétiques, garde-robes), le tout aux frais du contribuable, sans oublier le recrutement de son fils».

Des éléments qui ont conduit le collège des juges du TCS à rendre leur décision à l’unanimité.

 

 

 

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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