Hier, lundi 21 août 2017, plusieurs patients recensés dans le cadre de l’Opération humanitaire Mercy Ships ont manifesté leur colère à la Maison du Parti de Bonanjo à Douala. Partis de plusieurs coins, ils n’ont pu être reçus par le personnel de ce bateau hôpital qui séjournera pendant 11 mois à Douala pour prendre en charge des personnes atteintes de maladies rares, de malformations et autres pathologies difficiles à soigner et dont la prise en charge est coûteuse. Certains parmi ces mécontents ont été encore plus déçus en apprenant qu’ils ne feront pas partie de la liste finale. «J’ai un problème au niveau de la sélection. On a pris qui et laissé qui ? Quand on dit que c’est pour soigner les malades, il  n’y a pas de maladies plus graves que d’autres, tous ceux qui sont là sont des malades. On est là depuis le matin, on attend... », a fustigé une dame sortie de la liste des patients concernés au micro de Radio Equinoxe.

D’autres patients dénoncent la mauvaise organisation de l’opération. « Quand je suis arrivé, j’ai cru que j’allais voir une liste qui affiche les noms des différents patients et les hôpitaux dans lesquels ils seront soignés et les jours. Malheureusement, ce n’est pas le cas, on nous demande d’attendre les appels téléphoniques. Je me demande comment feront ceux qui ont perdu leur téléphone entretemps. Ceux qui ont des problèmes de réseaux où ils se trouvent, je ne sais pas comment ils feront. Si c’était organisé de cette façon là, je pense que ça aiderait beaucoup de personnes. On pouvait même publier tout cela dans le journal officiel », déclare un malade.

Face à cette mini-grogne, le délégué régional de la Santé publique pour le Littoral a dû intervenir pour calmer les mécontents et leur expliquer une nouvelle fois le processus. Il leur a recommandé de retourner à la maison et d’attendre d’être appelés par les équipes de cette ONG humanitaire internationale basée à Garden Valley, États-Unis.. « On a sélectionné 4500 personnes et cela a été fait de façon très professionnelle, on est allé dans toutes les régions, dans tous les districts, dans tous les villages. Maintenant, une autre sélection a été faite, il y avait 12000 personnes et maintenant, il fallait réduire parce que c’est 4500 maintenant. Les gens ont été appelés. Que chacun reste chez soi, attendre que son téléphone sonne. Mais gardez l’écoute », a-t-il indiqué. Dans la région du Littoral, ils sont 1700 sur les 4500 patients qui devront bénéficier de cette opération humanitaire.