Malgré la douleur, les risques, les pertes en vies humaines et en matériels depuis la venu du COVID-19; l’entrepreneur camerounais a trouvé une place pour insérer son bonheur.

«La pandémie fait certes des victimes, ralentit de nombreux secteurs d’activités, oblige même certaines entreprises à fermer les portes. Mais, c’est aussi une occasion pour certains entrepreneurs locaux de se lancer des défis. Beaucoup ont entrepris de booster leur production… l’agro-alimentaire se classe  parmi les secteurs  les plus sollicités», rapporte le quotidien bilingue national Cameroon Tribune paru le 1^er avril 2020.

«Les commandes de poulet, viande, porc et poisson fumés se font par centaines tous les jours depuis trois semaines. Toutes ces sollicitations proviennent des supermarchés ou de simples clients. Des jus censés apporter vitamines et force en cette période de fragilité sont aussi produits en grande quantité. Notamment ceux de baobab, corossol, citron, orange et ananas. La poudre et le thé au gingembre également», raconte une productrice locale à notre confrère.

Tout à côté, de jeunes entrepreneurs de l’Ecole Normale Supérieure de l’enseignement technique de Douala se sont mis à la production de lave-mains. D’après Achille Désiré Betene Omgba, le chef de projet, «ce dispositif est l’une des innovations que présente le Made in Cameroon ces derniers jours. Le dispositif est pratique et simple d’utilisation. De plus, il est stable et évite tout contact manuel avec ses constituants. Il sera aussi utile pendant la période post-pandémie», peut-on lire.

D’après le journal, les cosmétiques ne sont pas en reste. La production de savons et gels antiseptiques à base d’aloès Vera, d’huile de neem, de karité, de spiruline et de curcuma a triplé. D’autres entrepreneurs inspirés se sont même mis à la fabrication de cache-nez.

«Derrière chaque difficulté il y a des opportunités. L’entrepreneur du Made in Cameroon ne devrait pas prendre le Covid-19 comme une justification au relâchement des activités. Au contraire, c’est le moment de doubler d’efforts», recommande la présidente de l’Association des Entrepreneurs Ingénieux d’Afrique (ASENIA), Andela Carine.