Cameroun - Ouest: Le maire de Bafoussam 3è fait arrêter les travaux de construction des maisons destinées aux victimes de la catastrophe de Ngouache

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 19-Feb-2020 - 20h36   5822                      
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L'une des 8 premières maisons en cours de construction à Ngouache Facebook
Il soutient que les promoteurs et les constructeurs de ces bâtiments n’ont pas respecté le plan qui aurait été prévu et adopté d’un commun accord.

Alerte à Ngouache ! Les travaux de construction des maisons devant abriter les rescapés et enfants des morts de la catastrophe, survenue dans ce quartier de la ville de Bafoussam le 29 octobre 2019, viennent d’être interrompus.

«Le maire de Bafoussam 3è menace de raser les 8 maisons en finitions, construites pour les sinistrés de NGouache parce qu'«on ne l’a pas vu »... Il a déjà bloqué l’avancement des travaux. Il y’a des gens comme ça qui sont les ennemis du progrès, ennemis de la nation, ennemis du Cameroun Allons seulement... », écrit un internaute sur Facebook.

L'initiative «Rebatir Ngouache» a été créée par le journaliste de RFI, Alain Foka.

Joint au téléphone par Cameroon-Info.Net, le maire Daniel Ndefonkou a déclaré qu’il avait ordonné l’arrêt des travaux parce que le plan de construction pas été respecté. «On avait fait un plan ensemble. Tous les sinistrés l’avaient signé car il ne faut pas créer un bidonville où les gens ne pourront pas circuler. Les gens sont allés construire en désordre. Ceux qui sont en train de travailler là-bas n’ont pas respecté les plans. Ils ont arrêté parce que je n’ai pas encore pris le service. Si on ne respecte pas les plans je vais détruire ces constructions. Si j’avais détruit Ngouache avant, il n’ y aurait pas eu l’incident que nous avons connu», réagit l’édile municipal.

Il ajoute que les bâtisseurs auraient dû «prendre une autorisation d’implantation» avant de démarrer les travaux. Voici comment il explique l’expression «on ne m’ pas vu», qui lui est attribuée dans le communiqué des initiateurs du projet humanitaire de Ngouache: «voir c’est trop dire. Je n’ai pas dit que je prends 5 francs. Voir c’est respecter les normes. Il fallait me voir pour obtenir l’autorisation d’implantation. Cela veut dire que l’on met le bâtiment et je valide. Je constate qu’il est bien implanté par rapport à la route ou à la limite des autres. C’est tout !», dit le maire. 

Alain Foka a lancé le projet «rebâtir Ngouache» le 23 décembre 2019 par un concert organisé à Bafoussam. Il y avait sur le podium, des célébrités de comme Samuel Eto’o Fils, un des soutiens de l’opération. Il avait promis de faire construire plusieurs maisons. Comme lui, les âmes de bonne volonté avaient le choix entre offrir un toit pour caser les rescapés, offrir des produits alimentaires, des habits, de la literie, de l’électroménager, des vêtements neufs ou des soins de santé.

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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