Le Cameroun a mis sur pied, le 16 novembre 2017, son tout premier Plan d’Action National (PAN) pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies (CSNU), laquelle préconise l’implication des Femmes dans tous les processus de paix, avant, pendant et après les conflits.
Ledit plan est arrivé à expiration en décembre 2020, et a donné à la branche camerounaise de l’ONG internationale World International League for Peace and Freedom (WILPF), qui s'est engagée depuis 2014 dans une série d'actions visant à restaurer la paix dans le pays par des approches non violentes, de procéder à une évaluation des contributions de la société civile à la mise en œuvre de ce premier plan d’action national.
WILPF Cameroon a entamé le mercredi 20 janvier 2021 à Yaoundé, une série de consultations avec une trentaine d’organisations de la société civile (OSC), à l’effet d’évaluer le niveau de mise en œuvre du premier PAN au Cameroun, d’évaluer les défis et les opportunités dans la mise en œuvre du PAN au Cameroun, et surtout de discuter de la contribution des OSC dans le deuxième PAN.
Pour Sylvie Ndongmo, présidente de WILPF Cameroon, «le premier plan a pêché par la faiblesse de son mécanisme de mise en œuvre. En réalité le mécanisme de communication, de suivi-évaluation n’a pas été très opérationnel. Beaucoup d’acteurs sur le terrain ont souhaité véritablement contribuer, mais ce n’était pas très clair», déplore-t-elle.
Le Cameroun est en effet dans la phase de revue de son PAN, afin de prendre en compte les réalités sécuritaires du Cameroun, de prendre en compte les faiblesses du plan précédent, et de mieux envisager le plan d’action pour les trois prochaines années. A l’occasion, WILPF Cameroon et les autres OSC, devront travailler à rapprocher davantage le prochain PAN des réalités de terrains telles que vécues par les populations.
«Nous allons faire le tour des dix régions, pour essayer de faire remonter les contributions des différents acteurs de la société civile qui font un travail de terrain. Au bout de ce processus, la société va éditer un document dénommé *Contributions de la société civile pour l’élaboration du Plan d’action nationale, deuxième génération, de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies*», lequel sera adressé au gouvernement camerounais et aussi aux partenaires au développement du Cameroun, assure Sylvie Ndongmo.