Cameroun - Parlement: Comment le Sénat évolue dans l’illégalité

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 27-Sep-2016 - 14h52   50442                      
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Sénat Camerounais Archives
Plusieurs élus sont décédés, mais ils n’ont pas été remplacés comme le dispose la loi.

Le 22 septembre 2016, on apprenait la mort de Delphine Medjo. Au-delà de la douleur pour ses proches et sa famille politique, la disparition de la sénatrice RDPC originaire de la Mvila, dans la Région du Sud, soulève un problème qui remet en question le fonctionnement du Sénat.   

La Nouvelle Expression (LNE) parue le 26 septembre 2016 en profite pour dresser la liste des sénateurs qui sont décédés depuis la mise en place de la Chambre haute du parlement.  Youssoufa Daoua en octobre 2015, Steven Jikong  Yérima en novembre 2014,  Francis Nkwain en octobre 2014, Fon Njifua Lucas Fontem en avril 2014. Le sénateur suppléant du SDF, Illiassou Ntieche Mouchili, lui, était mort avant l’entrée en service du Sénat. 

Ils sont tous partis, mais ils n’ont pas été remplacés. Ce qui amène LNE a constaté que le Sénat évolue dans l’illégalité. Le journal rappelle les dispositions de l’article 219 du Code électoral qui dispose en son article 1 qu’«en cas de décès d’un sénateur élu et conformément aux dispositions de l’article 155 ci-dessus, il est procédé à des élections partielles à l’échelon de la région concernée». 

L’alinéa 3 du même article précise en outre  qu’«en cas de décès d’un sénateur nommé, un nouveau sénateur est nommé pour achever le mandat, à la diligence du Président de la République». Pourtant, pour l’instant, aucune de ces dispositions n’a été respectée. Toute chose qui remet en cause la légitimité des actes pris par le Sénat.

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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