Le projet de loi régissant les associations culturelles et artistiques, déposé sur la table des députés le 26 juin 2020, est au centre d’une vive polémique. Le collectif des Professionnels du secteur culturel estime qu’il s’agit d’une «forfaiture qui risque de mettre en péril les acteurs culturels».

Pour l’honorable Cabral Libii, député et président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), «on ne peut pas voter une loi aussi mauvaise pour les artistes. Il y a beaucoup de problèmes dans cette loi. Cette loi n’est pas conforme à la loi de 1990 sur les associations…Vous ne pouvez pas limiter la créativité dans les arrondissements, départements et régions. Les artistes ont des problèmes. Ils sont abandonnés par le gouvernement depuis très longtemps. Cette loi va détruire et désorganiser le secteur», a-t-il dénoncé.

Malgré ces contestations, le projet de loi a été adopté le 4 juillet 2020 à l’Assemblée Nationale, renseigne le quotidien Le Jour dans son édition du 6 juillet 2020.

«La caporalisation dénoncée par les artistes est battue en brèche par le ministre des Arts et de la Culture, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt. Pour le membre du gouvernement, la structuration proposée par le projet de loi n’est pas imposée, mais prévoit plutôt d’organiser les artistes par discipline», précise le journal.

En dépit de cette décision de la chambre basse du Parlement, les promoteurs culturels «ne cessent de s’indigner et de crier leurs peines». Ils se remettent désormais au Sénat «pour entendre leurs plaintes».