Invité de la Matinale de Radio Equinoxe ce jeudi 11 mars 2021 en début de matinée, le professeur Pascal Charlemagne Messanga Nyamding a longuement parlé de sa convocation au secrétariat d’Etat à la défense (SED) le 9 mars 2021. Le tonitruant militant du RDPC réputé grande gueule a été marqué par les quatre heures d’interrogatoire passées au siège de la gendarmerie nationale. «J’ai bien compris la leçon. Il faut avoir beaucoup de respect et ne pas ouvrir sa bouche et analyser certains faits même lorsqu’ils sont palpables. Il faudrait s’abstenir parfois de dire que c’est vert quand c’est vert», a-t-il résolu.
Il réprouve cependant l’acte du commanditaire de son audition. «Lorsqu’on vous dit: «une haute hiérarchie», c’est tout simplement parce que la loi du plus fort est toujours la meilleure», s’indigne l’universitaire, qui affirme que sa convocation a irrité le président de la République. «Je peux vous donner une information: le président Biya est très choqué de voir ce qui m’arrive. Et je vais d’ailleurs aller plus loin. Si je peux encore vous parler jusqu’à présent c’est parce que j’ai informé le chef de l’Etat. Parce que cela aurait pu être pire si je n’avais pas informé le président. Je vous donne cette exclusivité», a-t-il assuré à son intervieweur.
Messanga Nyamding salue la «magnanimité» de Paul Biya et ajoute que celui-ci veut savoir qui est cette hiérarchie qui l’a fait convoquer afin de comprendre «objectivement» pourquoi il a été convoqué au SED. Il jure qu’il parle avec Paul Biya. Il trouve aussi que «c’est normal» que l’on se moque de lui pour avoir été convoqué au SED.
Il jure que contrairement au motif plaqué sur sa convocation, il n’a jamais été l’auteur d’actes de «propagation de fausses nouvelles» et que c’est la faute de journalistes qui auraient mal compris ses propos. A ceux qui le présentent comme un opposant, il rétorque que ce n’est pas lui l’opposant, mais ceux des collaborateurs du président Paul Biya qui empêchent ses projets de se réaliser, ceux qui neutralisent son action. «Ceux qui ne respectent ni nos directives, ni nos idéaux, ni les projets du chef de l’Etat», appuie-t-il.