Pour les trois prochaines années, Célestin Tawamba n’a aucunement l’intention de dormir sur ses lauriers. En sa qualité de président ambitieux, il compte mener un ensemble d’actions fortes, susceptibles de garantir la prospérité des entreprises au Cameroun.

 Parmi ses grands chantiers, il y a sans aucun doute la révision du système fiscal camerounais. «On ne peut pas concevoir que les entreprises qui viennent d’être créer payent 5% du chiffre d’affaires au moment où elle a une base de revenus qui est assez inférieure à ces taux qui sont de deux ou de cinq, qui sont des taux d’impositions qui dépassent les 100%. Donc, c’est une fiscalité aujourd’hui qui est confiscatoire, qui est prédatrice, elle entretient non seulement l’informel mais elle détruit les investissements. Elle ne permet pas l’emploi, elle détruit la trésorerie des entreprises», explique-t-il.

En plus de la révision du système fiscal au Cameroun, Célestin Tawamba pense que le salut des entreprises viendra de la promotion des productions nationales. «On doit tout faire pour qu’au moment de l’ouverture des barrières, qu’au moment de l’ouverture du marché dans la zone de libre-échange continentale, que les entreprises camerounaises soient plus fortes. Que la croissance soit endogène. Pour cela, il faut qu’on donne plus de marché à l’entreprise nationale. Il faudrait mettre en place une réelle politique de la transformation nationale. Que ce ne soit plus seulement de l’incantation. Qu’on ne soit plus là seulement pour déclarer», souligne-t-il. 

Célestin Tawamba pense également à revoir le dialogue public-privé. C’est la raison pour laquelle, il a proposé la suppression du Cameroon Business Forum, à travers le livre blanc de l’économie camerounaise. Pour lui, il est question au bout du compte de créer un cadre de dialogue «sincère et fécond» avec l’Etat pour faire bouger les lignes.   
 Sa quatrième ambition est de transformer fondamentalement le GICAM. L’idée ici, est de rapprocher ce groupement de ses adhérents.