Cameroun - Patronat: Le Gicam réduit le mandat de son exécutif de cinq à trois ans

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 17-Dec-2018 - 18h23   4881                      
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Célestin Tawamba, nouveau président du GICAM GICAM
C’est à la faveur de la modification des statuts du Groupement inter patronal du Cameroun le 13 décembre 2018.

C’est désormais acté. Trois ans renouvelables une fois ! C’est le nouveau mandat de l’exécutif du Gicam, adopté au terme de son assemblée générale mixte le 13 décembre 2018. La réduction de ce mandat qui était de cinq ans, est un engagement pris par Célestin Tawamba, lors de son élection à la tête de ce patronat en juin 2017, « avec l’ambition de faire du Gicam un patronat moderne, rayonnant et puissant, porté sur l’action concrète, et soucieux de l’impact positif de celle-ci sur les activités et les performances des membres.»

Dans le même sillage, le Conseil exécutif devient le Conseil d’administration constitué de 12 à 15 membres maximum, au lieu de 12 à 18 auparavant. Ce dernier tiendra désormais une assemblée générale ordinaire par an, et non plus deux. Question « de se conformer, à la fois, aux règles de fonctionnement d’une entreprise ainsi qu’aux pratiques généralement adoptées par les organisations patronales en la matière », précise le patronat. Ces nouveaux statuts sont désormais en vigueur.

Au cours de cette assemblée générale, le Gicam en a profité pour dresser le bilan économique des six derniers mois de l’année. Avec 3,8% de croissance en 2018 selon l’Institut national de la statistique (Ins), le Cameroun, déplore le Gicam, reste en deçà des 5,5% prévu dans la période 2010-2020 du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce). Le pays a par ailleurs perdu trois places (166è/190) dans le classement 2019 du Doing Business.

Un climat économique morose et peu stimulant, marqué par des crises sécuritaires dans le Nord et les deux régions anglophones du pays. A cela, dénonce Célestin Tawamba, s’ajoutent la loi de finances 2019 et le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2019. Selon le président du Gicam, ce retrait crée des problèmes au secteur privé (hôtelier, immobilier…) qui espérait rebondir avec d’énormes investissements. Aussi, appelle-t-il le chef de l’Etat « à tirer toutes les conséquences du retrait de la CAN pour que l’image du Cameroun et celle de l’entreprise soient préservées ».

Auteur:
Frédéric NONOS
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