Cameroun - Péage Routier: Une perte de 4 milliards de FCFA en 2016

Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 29-Mar-2017 - 12h36   47848                      
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Peage routier au Cameroun Archives
C’est le résultat d’une étude réalisée par l’Institut National de la Statistique et rendu public le 22 mars 2017 à Ebolowa.

Au cours d’un atelier organisé par le Fonds routier le 22 mars à Ebolowa, l’Institut National de la Statistique (INS) a révélé que le péage routier camerounais a connu une perte à hauteur de 4 milliards de FCFA en 2016. D’après le journal Sans Détour paru le 28 mars 2017, ce manque à percevoir est dû à la multiplicité des intervenants dans le circuit de collecte des frais dans les postes de péage installés dans les axes routiers du Cameroun.

Pour Sans Détour, la pratique mafieuse s’effectue entre les chauffeurs de véhicules de transport en commun ou des camions et les agents en service aux différents postes de péage routier. «Il est courant de voir ces chauffeurs remettre de l’argent et poursuivre sa route sans recevoir le ticket qui coûte 500 FCFA par passage. C’est ainsi que les agents en poste dans les postes de péage remplissent leurs poches et engraissent leurs chefs, sous le regard complice des éléments des forces de sécurité et de défense affectés en ces lieux où l’on travaille de jour comme de nuit», peut-on lire.

L’on ne parle également des citoyens indélicats qui usent du trafic d’influence pour ne pas payer les frais exigés aux postes de péage, au détriment des caisses de l’Etat. Tout comme le phénomène de faux tickets ou des tickets déjà utilisés mais qu’on revend au prix homologué.

 

Pourtant, souligne le journal, cette taxe sur l’utilisation des routes avait été instaurée en 1994 dans le souci de recueillir des fonds nécessaires à l’aménagement ou à l’entretien des axes routiers du Cameroun. Le péage routier était alors géré par un Comité interministériel. De 1995 à 2007, les fonds perçus avoisinaient les 5 milliards de FCFA par an avec moins d’une dizaine de postes de péage. «Après cette période grasse, les faits de malversations vont changer la donne et les recettes vont drastiquement baisser au point où la situation est discutée lors de la 8ème session du Conaroute (Conseil national de la route), tenue le 8 décembre 2009. Et le ministre des Travaux Publics  (MINTP) de l’époque avait suggéré l’automatisation des postes de péage et des stations de pesage», fait savoir le journal. A ce jour rien n’est fait.

Le Programme de Sécurisation des Recettes Routières est pourtant créé pour supplanter le Comité Interministériel. Mais, ces détournements sont perpétrés au moyen de «la vente parallèle de tickets, et la fabrication de fausses quittances de versement des recettes au trésor public. Les cerveaux de ce réseau sont mis aux arrêts».

En mai 2016 que le ministre Emmanuel Ndanou Djoumessi des Travaux Publics présente aux investisseurs un projet de construction et d’exploitation de 14 postes de péage sur certains axes routiers bitumées. Les résultats de l’appel à candidature lancé pour la construction desdits postes sont toujours attendus.

 

Auteur:
Géraldine IVAHA
 @givahaCIN
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