Cameroun - Performances: Ce que le FMI pense de nos entreprises publiques

Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Jun-2017 - 07h07   8072                      
5
Fonds Monétaire International Archives
Dans un rapport rendu public en mars 2016, l’institution de Bretton Woods note que ces structures se caractérisent par une rentabilité faible, ont de plus en plus de contraintes de liquidité et sont fortement endettées.

Pour Le Quotidien de l’Economie, la question de la performance des entreprises publiques camerounaises revient sur le devant de la scène au  moment où le Cameroun a conclu les négociations avec le Fonds Monétaire International (FMI), pour un nouveau programme économique et financier, surtout avec la rupture par le gouvernement camerounais du contrat d’affermage avec les marocains de la Camerounaise des Eaux (CDE). Si l’on en croit les colonnes du journal, l’on évoque la possibilité de renationalisation de cette société.

En 2015, le Fonds monétaire international avait commis une étude sur les entreprises publiques camerounaises.

Un rapport, publié en mars 2016 par le FMI établit les performances de ces structures sur la période 2009-2013. Selon les conclusions du FMI, huit des dix-sept entreprises affichant des pertes cumulées et une seule d’entre elles, opérant dans le secteur agricole, se maintenant constamment au-dessus du point d’équilibre. Leurs résultats financiers s’étant généralement détériorés vers la fin de la période et le taux de rentabilité nette globale étant devenu négatif en 2012-2013.

La compagnie aérienne nationale (Camair-Co) et la Société nationale de raffinerie (Sonara), ont accumulé des pertes totales de l’ordre de 0,5 % du PIB par an en 2012-2013, en raison surtout de facteurs propres à chacune, tels que, dans le cas de Camair-Co, les coûts d’investissement et, dans le cas de la Sonara, les moins-values de recettes à cause de la réglementation des prix intérieurs des carburants. La conséquence logique des faibles performances de ces entreprises est l’augmentation des subventions de l’Etat pour leur survie. Ainsi, ces subventions, qui profitent essentiellement au secteur du transport et à celui d’utilité publique selon le FMI, sont passées de 0,4 % du PIB en 2009 à une moyenne annuelle de 0,9 % du PIB en 2011-2012.

Autre constat du FMI, les entreprises publiques au Cameroun ont de plus en plus de contraintes de liquidité. L’excédent brut d’exploitation, mesure de la partie du revenu tiré de la production qui rémunère le capital, a diminué de moitié depuis 2011, et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à afficher des déficits bruts d’exploitation, peut-on lire dans ce rapport.

Auteur:
Géraldine IVAHA
 @givahaCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique