Cameroun - Politique: «Le style de Eloi Bonaventure Bidoung est vulgaire, irrévérencieux, méprisant», selon Paul Martin Lolo, le Maire de Yaoundé VI

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 26-Jul-2016 - 15h05   55768                      
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Paul Martin Lolo, Maire de Yaoundé VI Archives
L’initiative d’Eloi Bonaventure Bidoung de briguer le poste de président national du RDPC continue de faire des vagues au sein du parti au pouvoir.

Eloi Bonaventure Bidoung, 3e adjoint au Maire de Yaoundé VI, a fait savoir par voie de presse son intention de présenter sa candidature à la présidence du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais). Il compte challenger Paul Biya, l’actuel président national du parti et Président de la République, lors du prochain congrès du parti.

Pour Paul Martin Lolo «le style de Eloi Bonaventure Bidoung est vulgaire, irrévérencieux, méprisant. Cette façon ne sied pas à l’éthique du RDPC». Le Maire de Yaoundé VI et Président de section du RDPC indique dans les colonnes de Cameroon Tribune du 26 juillet 2016 que «ce n’est pas l’ambition qui nous offusque, mais la manière, la démarche et l’amalgame. Chaque parti politique a ses règles, qui, en matière d’élection, définissent les conditions de la candidature».

Pour lui, Eloi Bonaventure Bidoung devait d’abord s’informer par rapport aux dispositions du RDPC avant toute déclaration de sa candidature. «Une candidature doit faire l’objet de déclaration lorsqu’elle est recevable. Dans le cas d’espèce, on voit que les règles ont plutôt été bafouées. Ce n’est pas le fait de se présenter qui est un problème, c’est le choix de l’invective qui est scandaleux. Le langage ordurier de ce prétentieux est une bassesse qui choque. En ma qualité de président de section du RDPC du Mfoundi VI où milite Eloi Bonaventure Bidoung, j’ai estimé nécessaire de démarquer l’ensemble de la section de cette démarche déplacée, de cette intention de candidature malveillante et du ton utilisé qui frise l’invective», argue-t-il.

Eloi Bonaventure Bidoung explique sa démarche par le fait qu’il a voulu éviter de se faire rouler comme en 2011. «Dans la perspective du prochain congrès du parti, j’ai écrit au Comité central et au Président national pour manifester mon intention de me présenter. C’était une lettre ouverte publiée dans le journal Mutations du 5 juillet dernier. J’ai utilisé cette démarche parce que j’ai un précédent. En 2011, le Secrétaire Général du Comité central ne m’avait pas répondu alors que j’avais envoyé ma lettre de candidature par exploit d’huissier. Plus grave, je n’ai pas été invité au Congrès. Aujourd’hui, je suis obligé de prendre la presse à témoin. On ne peut plus ignorer mon intention puisque l’opinion est informée. Je crois en ma candidature. Je crois aussi que le président national est un démocrate», explique-t-il.

Selon les textes du RDPC, le président national est le «candidat naturel» du parti à l’élection présidentielle. Eloi Bonaventure Bidoung affiche donc clairement ses ambitions à la veille du congrès du RDPC qui devra investir le prochain président national et candidat à la présidentielle 2018. Pour lui, sa candidature «ne devrait pas gêner un parti qui a pour fondement la démocratie comme le RDPC».

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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