Cameroun - Port Autonome de Kribi: Paul Biya demande la mise à l’écart de la société française Necotrans

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-Aug-2017 - 15h25   9674                      
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Un employé de Necotrans Archives
Le Chef de l’État a par ailleurs demandé au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Philémon Yang, de trouver des solutions alternatives pour un démarrage rapide des activités sur ce terminal.

Dans une note d’information publiée sur son site internet, le Port Autonome de Kribi annonce que Necotrans ne prendra finalement pas la route de Kribi. En effet, «prenant acte des graves difficultés économiques et financières rencontrées depuis un moment par la société française Necotrans, le Président de la République Paul Biya vient de prescrire au gouvernement camerounais, dans le cadre des ajustements devant conduire à la mise en exploitation prochaine du Port de Kribi, sa mise à l’écart pure et simple du groupement dont il était partie prenante avec KPMO», peut-on lire sur le site.

Selon le PAK, le Chef de l’État a en effet demandé au Premier Ministre de «constater la carence du Groupement Necotrans/KPMO et proposer, par la suite, des solutions alternatives pour un démarrage rapide des activités sur ce terminal». Par « solutions alternatives », Paul Biya suggère en effet la recherche d’un ou plusieurs autres partenaires pour combler la place désormais laissée vide au sein du groupement.

«Une mise à l’écart qui n’est en réalité une surprise que pour très peu de monde puisqu’il était de notoriété publique que Necotrans rencontre, depuis quelques mois, de graves difficultés financières qui se sont notamment traduites par une mise en liquidation judiciaire prononcée, sur sa propre demande, sur les onze filiales de cette entreprise en France», écrit le PAK.

L’on se souvient que le groupe Necotrans a annoncé, dans un communiqué publié lundi 26 juin, avoir demandé la mise en redressement judiciaire de ses onze sociétés françaises, à l'occasion d'une audience au Tribunal de Commerce de Paris. La demande de mise en redressement judiciaire que le groupe a soumise lors d’une audience au Tribunal de commerce de Paris, lundi 26 juin, ne concernait pas les filiales opérationnelles du groupe en dehors de la France, mais seulement ses onze sociétés françaises.

Dans son communiqué, le groupe précise que «cette demande vise à poursuivre le processus de recherche d’un partenaire stratégique et de cession d’actifs engagé en décembre 2016, avec un objectif de préservation de l’activité et de l’emploi en Afrique où le groupe réalise près de 100% de son chiffre d’affaires». Visiblement, ce ne sera pas le cas au Cameroun.

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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