Les employés de la société Douala International Terminal (DIT) vivent des moments d’angoisse depuis quelque temps. Et pour cause, le nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs du Port autonome de Douala (le suisse TIL) ne s’est pas montré disposé à reprendre l’ensemble des effectifs de DIT dès 2020,

«L’entreprise souhaiterait minimiser les coûts et embaucher de bas salaires sans reprise d’ancienneté. Ce qui devrait pousser DIT à procéder au licenciement pour motif économique de l’ensemble de son personnel. Ce personnel comprend 440 employés, dont 99% de Camerounais, sur qui la non-reprise des contrats de travail aura de fâcheuses conséquences»,  soutient le quotidien Le Jour dans son édition du 14 octobre 2019.

«Même s’ils sont réembauchés par TIL, ce qui ne sera pas forcément le cas pour tous. Ils devront ainsi perdre l’ancienneté et les divers avantages acquis chez DIT: primes de panier, primes de logement, prime de transport…», ajoute le journal.

Cette situation  était au centre d’une rencontre organisée  par le ministère du Travail et de la Sécurité Sociale, le 3 octobre 2019.  Comme participants à cette rencontre, «DIT, les délégués du personnel de DIT, le PAD et TIL».

Si aucune information n’a filtré sur le contenu des échanges, «en septembre 2019, Maurice Djoko, Conseiller Technique n°2 au PAD, et président de la commission ad hoc d’attribution de la concession, avait fait une sortie sur la question», précise notre confrère.

 «Nous avons pris langue avec DIT, pour nous concerter sur les modalités de transfert du personnel. L’objectif clairement affiché par le directeur général du PAD étant que tout soit mis en œuvre pour que ce personnel soit reversé au nouveau concessionnaire», avait-il déclaré.

Le journal soutient pourtant que «l’offre de TIL aurait reçu l’accord du Directeur général du Port de Douala, M. Cyrus Ngo’o».