Les professionnels du secteur des transports terrestres au Cameroun ont donné de la voix la semaine dernière pour porter haut leurs revendications au-devant des pouvoirs publics. C’était le 19 août dernier 2016 à Yaoundé. Au cours d’un point de presse, ils ont mis en avant deux revendications majeures, indique Le Messager du lundi 22 août 2016.

La première porte sur l’insertion des transporteurs dans les Conseils d’administration des Ports du Cameroun. Pour convaincre les autorités camerounaises de l’importance d’intégrer ces transporteurs dans les tops management de ces entreprises, l’honorable Pierre Sime, président du comité de gestion du Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT) argue qu’«un port n’est rien sans les transporteurs. Ce sont eux qui assurent le relais et desservent l’hinterland. Ils ont leur mot à dire dans les décisions  prises par les Conseils d’administration des Ports».

En ce qui concerne la seconde revendication, elle porte sur la régulation du transport pour compte propre, indique le journal. En effet, les transporteurs professionnels sont outrés du fait que leurs activités sont menacées par les transporteurs véreux et d’autres dits clandestins qui agissent à leur compte personnel. Par ailleurs, le BGFT regrette que ces transporteurs agissent dans l’amateurisme total. Ajoutés à cela, le fait qu’ils ne sont pas astreints à une cotisation sociale ou au payement  d’impôts. «D’énormes conséquences sociales découlent de ces entorses. Le transporteur est dangereux lorsqu’il n’est pas rattaché à une structure. On court le risque que le fret soit distrait», regrette Moise Wounken du Réseau national des transporteurs routiers du Cameroun.

Par ailleurs, pour les responsables du BGFT, le géant nigérian de la cimenterie Aliko Dangote participe également  de par ses agissements au drame qui secoue le secteur du transport terrestre au Cameroun. Et pour preuve, la cimenterie Dangote fait venir ses propres camions de l’extérieur du pays pour assurer le transport de ses produits.