Cameroun - Présidentielle 2018: Emmanuel Agbo Ashu veut détrôner Paul Biya

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 06-Mar-2018 - 16h05   16280                      
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Emmanuel Agbo Ashu Archives
Emmanuel Agbo Ashu, avocat au barreau du Cameroun depuis 1984 et spécialiste des procédures criminelles, a annoncé qu’il sera candidat à l’élection présidentielle de cette année.

Face à la presse le 1er Mars2018 à Douala, il a annoncé «une vaste réforme» sous la bannière du Réforme Party, dont il est le président depuis la création en 1997. Pour ceux qui ne connaissent pas cette formation politique, «Réforme Party est un parti légalisé depuis 1997, créé par 1 000 Camerounais sur l’ensemble du territoire. J’étais aux élections de 2004, mais j’ai été barré. Je n’ai pas pu aller à la compétition», explique Emmanuel Agbo Ashu.

Après ce premier échec, le futur challenger de Paul Biya promet que «cette fois-ci, même le vent ne m’arrêtera pas». L’avocat pense qu’en cette qualité, il saura mieux saisir les enjeux de certaines situations.

«Nos ancêtres ne maîtrisaient pas la loi constitutionnelle et nous ne pouvons pas les crucifier pour leurs erreurs. John Ngu Foncha n’était qu’un docteur honoris causa», a-t-il confié dans les colonnes de Le Jour en kiosque le mardi 6 Mars 2018, non sans relever qu’Ahmadou Ahidjo, le tout premier président de la République du Cameroun, n’était guère mieux loti en la matière.

Au sujet de la forme de l’Etat, l’un des sujets qui fâchent pour le moment, Emmanuel Agbor Ashu envisage d’implémenter la décentralisation telle qu’elle est prévue par la Constitution du 18 janvier 1996 modifiant et complétant celle du 02 juin 1972.

Et pour pallier la suppression des postes de gouverneur, de préfet et de sous-préfets, véritables gouffres à sou dans l’actuelle organisation territoriale, il va falloir que les structures administratives décentralisées (régions et communes), ainsi que les postes de police soient présents jusque dans les villages et les quartiers.

Les commissariats devront donc disparaître pour laisser la place aux postes de police installés selon la même logique de proximité. «Ils vont veiller sur les quartiers au moyen de cameras de surveillance installées dans les rues», prévoit-il. Ce qui aura pour effet de réduire à leur portion congrue le grand banditisme et l’insécurité en général, ainsi que l’engorgement des cellules des commissariats et des brigades de gendarmerie. «La police et la gendarmerie font le même travail. Il faut spécialiser chacun de ces corps».

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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