Le constat vient des observateurs du scrutin présidentiel du dimanche 7 octobre 2018. Selon ces organisations de la société civile, les partis politiques de l’opposition ont pour la plupart, brillé par leur absence dans les bureaux de vote. Au centre de vote du Lycée bilingue de Deïdo dans l’arrondissement de Douala 1er, seuls les scrutateurs du Rdpc, Mrc, Univers et Sdf étaient présents dans les 12 bureaux de vote. Les autres partis en lice, notamment, l’Union démocratique du Cameroun (Udc) d’Adamou Ndam Njoya, le Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs) de Serges Espoir Matomba, le Mouvement citoyen national du Cameroun (Mcnc) de Ndifor Afanwi Franklin et l’Alliance pour la démocratie, développement (Add) de Garga Haman Adji ont brillé par leur absence. « Presque dans tous les centres de vote à Douala, il n’y a que quatre partis qui sont représentés. Le Rdpc, le Mrc, le Sdf et Univers. Les autres cinq partis ne sont pas représentés dans les bureaux de vote. Elecam s’est bien organisé, tous les bulletins sont présents et en bonne quantité », confie Janvier Kittio de l’Observatoire des Droits de l’homme.
Selon Joshua Oshi, l’absence des scrutateurs Sdf dans certains centres de vote, vient du fait qu’ils n’ont pas été admis dans une centaine de bureau sur les 25 mille. Une situation réglée par Elecam avec beaucoup de retard pendant le scrutin. Cependant, il relève que le Sdf s’est arrangé pour être présent dans les bureaux de vote. Selon le candidat du parti Univers, ses scrutateurs intimidés dans les bureaux de vote par les militants du parti au pouvoir, ont préféré se mettre à l’écart. Selon les observateurs électoraux, l’absence des scrutateurs des partis politiques d’opposition est un manquement grave qui pourra leurs être préjudiciable en cas de contentieux post-électoraux.
Marie Louise SIMO