Cameroun - Présidentielles 2018 - Carlos Ngoualem (SDF): «C’est méchant de demander à un homme de 85 ans de briguer un mandat qui s’achèvera quand il aura 92 ans»

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 20-Feb-2018 - 10h41   10611                      
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Carlos Ngoualem Carlos Ngoualem
L’adjoint au maire de la commune urbaine de Douala 5e déclare que les jeunes qui appellent Paul Biya à se porter candidat au scrutin d’octobre ont trahi leur mission.

L’appel lancé à Paul Biya par des jeunes le 13 février 2018 est resté en travers de la gorge de Carlos Ngoualem. Sur Stv le 18 Février 2018, l’adjoint au maire de la commune urbaine de Douala 5ème  a parlé d’une action qui survient au moment où un « bal de vautours » bat son plein. Il évoque ainsi les appels qui fusent de toutes parts au Cameroun demandant à l’actuel président de la République de représenter en octobre prochain. Pour lui, c’est « un remake » des situations vécues à l’approche des précédents scrutins présidentiels.  « Ces soi-disant jeunes qui appellent à une nouvelle candidature du président de la République ne représentent personne. Ils ne représentent qu’eux-mêmes », a déclaré le jeune homme politique encarté SDF avant de d’asséner : « je considère que ces jeunes sont manipulés. Je suis convaincu que ce sont des jeunes de 60 à 77ans qui ont signé cet appel »

L’invité du programme « 7 hebdo » paraphrase le Cardinal Christian Tumi qui déclarait que le président Paul Biya « est trop vieux pour gérer un pays aussi jeune que le Cameroun ». Il explique qu’à son âge il devrait être au repos.  « Entretenu, encadré », pour reprendre les termes de Ngoualem. Qui s’indigne en déclarant que « c’est méchant de demander à un homme de 85ans de briguer un mandat qui s’achèvera quand il aura 92 ans ».  

Selon lui, si les jeunes qui ont signé l’appel du 13 février  2018 l’ont effectivement fait c’est qu’ « ils ont trahi leur mission ». Voici comment il la définit :  « la mission qui est celle des jeunes aujourd’hui c’est de changer le Cameroun, c’est de faire en sorte que nous redevenions un pays souverain , un pays dans lequel chacun vive de la sueur de son front, un pays dans lequel un jeune qui a fini ses études trouve un emploi, un pays dans lequel le pouvoir quotte le centre pour la périphérie, dans lequel le pouvoir est géré effectivement par la base ».          

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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