Cameroun - Prestation: Un fournisseur réclame 150 millions de FCFA pour l’hôtel des Finances d’Eseka au Ministère des Finances

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 17-Oct-2016 - 07h10   49673                      
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Justice Camerounaise Archives
La société Mecaf accuse le Ministère des Finances de rupture abusive de contrat. Le tribunal administratif de Yaoundé ne partage pas cet avis.

L’affaire qui oppose la société Mecaf au Ministère des Finances (MINFI) était au tribunal administratif de Yaoundé le 4 octobre dernier. La société Mecaf, prestataire de services, revendique depuis dix années la condamnation de l’État au paiement d’indemnités chiffrées à 150 millions de FCFA. Ceci en compensation de la rupture abusive d’un contrat qui le liait au Ministère de l’Économie et des Finances (MINEFI), la perte de son matériel et divers frais engagés pour la réalisation du marché rompu. Le Tribunal n’agrée pas à la demande formulée par ladite société.

Une source rapporte que «dans son recours du 6 octobre 2006 devant la chambre administrative de la Cour suprême, Gérard Olinga Abanda, représentant de Mecaf, déclare que la société a été attributaire d’un marché public initié par le Ministère de l’Économie et des Finances en 1984. Le marché d’une valeur de 221,515 millions de francs portait sur la construction de l’hôtel des Finances d’Eseka. Mais, il dit qu’il attendait la signature d’un avenant».

L’entreprise souligne par ailleurs que le MINFI a attribué à une autre entreprise la construction de l’hôtel des Finances d’Eseka alors que ses matériaux se trouvaient encore sur le chantier de construction dudit hôtel. En ce fait se justifie son action portée en justice.

Du côté du MINFI on, «a jugé cette requête tardive et par conséquent irrecevable». À en croire le MINFI, le Mecaf a tout simplement été incapable de réaliser le marché «malgré l’ordre de commencer qui lui a été prescrit». Il avait été par ailleurs donné à l’entreprise un délai de 18 mois pour s’exécuter. Le Ministère précise en outre que la signature d’un avenant n’aurait jamais dû l’empêcher de continuer le travail.

Le Tribunal a non seulement jugé la requête de l’entreprise plaignante irrecevable, mais, il l’a également condamné au paiement de frais générés par la procédure.

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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