Cameroun - Prévisions: L’Observatoire national des changements climatiques annonce des excédents de précipitations entre juin et août 2020

Par Wilfried ONDOA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 03-Jul-2020 - 13h11   2593                      
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Inondations à l'Extrême-Nord Internet
Ces précipitation abondantes pourront entraîner des inondations et des glissements de terrain dans plusieurs régions du pays.

Paru le 2 juillet 2020, le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune rapporte l’information selon laquelle, il y aura des excédents de précipitations entre le mois de juin et celui d’août 2020. Il s’appuie sur la publication récente de l’Observatoire national des changements climatiques (ONACC), dans une édition du bulletin saisonnier des prévisions de paramètres climatiques (prévisions et températures).

Ces prévisions de paramètres climatiques concernent cinq zones agro-écologiques du Cameroun pour les mois de juin, juillet et août.

D’après les experts de l’ONACC repris par le journal d’Etat, Il y a «risque très élevé d’enregistrer des cas d’inondations à travers le pays. Tout l’Extrême-Nord par exemple est menacé; dans le Nord, les populations de la Bénoué et du Mayo Rey devraient s’attendre à d’énormes précipitations. Dans le Centre, ce sont les départements du Mfoundi, Nyong et Mfoumou, Haute Sanaga, Lékié, Nyong et Kéllé, Nyong et So’o, qui sont concernés. Situation similaire pour le département du Noun (Ouest), de Ndian, Manyu, Meme, Kupe Manenguba, Fako, Lebialem, au Sud-Ouest; et Moungo, Sanaga-Maritime, Nkam et Wouri, dans le Littoral, entre autres. On prévoit des cas de glissements de terrain ou d’écoulements de boue dans les départements du Lebialem, du Noun, du Ndé, de la Mifi, du Mfoundi, du Moungo, entre autres».

Comme conséquences, dans le secteur de l’agriculture, «on craint une prolifération de certaines maladies des plantes cultivées et des mauvaises herbes; des cas de pourriture et de dégradation des tubercules des champs et des réserves des greniers à cause de l’humidité; des cas de germination non désirées du maïs en spath affectant la qualité organoleptique (apparence, goût, odeur) et marchand des produits agricoles récoltés ; une augmentation du lessivage des sols cultivés...», lit-on.

Dans le secteur pastoral il y aura «la repousse des mauvaises herbes et des espèces envahissantes dans les pâturages; la prolifération de plusieurs maladies aviaires telles que la grippe; les infections gastriques et intestinales chez la volaille… sur le plan environnemental, il y a risque de pollution, de braconnage suite aux fortes pluies qui pourraient limiter la capacité de déploiement des éco gardes dans les réserves et parcs; la perte  et/ou la destruction des niches écologiques suite aux inondations; la destruction de la biodiversité suite aux mouvements de masses et aux inondations; l’accentuation de l’érosion côtière», relève notre confrère.

Côté santé, le journal affirme que «les experts prévoient un risque élevé d’enregistrer des cas de choléra, surtout sur la zone côtière, l’Extrême-Nord et le Nord».

Comme suggestions enfin, l’observatoire propose «la promotion des semences des variétés résistantes aux maladies/mauvaises herbes; la pratique de la lutte biologique/intégrée pour combattre les maladies et les ravageurs des cultures; la promotion de la pratique de l’agroforesterie et les technique antiérosives; la sensibilisation des éleveurs à ne pas fréquenter les zones inondables; la promotion de l’élevage semi-intensif (enclos, bâtiments parcs)».

Wilfried ONDOA

Auteur:
Wilfried ONDOA
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