L’indignation des médecins n’a pas lieu d’être. C’est le sentiment qui se dégage des propos du directeur des Ressources humaines au ministère de la Santé Publique. Emile Ella Ngbwa, interrogé ce 30 juillet 2020 par la CRTV Radio, a apporté des éclairages au sujet de l’affaire des primes des personnels soignants.
Le gouvernement vient en effet de mettre en application un décret de février 2002 qui supprime la prime de technicité agent technique, d’un montant de 2400 FCFA.
Une décision qui a provoqué la colère des personnels soignants. Réunis sous la bannière d’un Collectif de médecins indignés, ils ont aussitôt saisi le Chef de l’Etat par une correspondance. «Nous médecins fonctionnaires avons découvert avec stupeur une amputation de notre salaire d’une prime de 2400 FCFA. Alors que nous sommes encore plongés dans la bataille contre le Covid-19 dans laquelle plusieurs de nos confrères ont perdu la vie, nous sommes stupéfaits par le moment choisi pour nous ponctionner notre salaire qui est l’un des plus faibles comparé aux autres pays africains de même niveau économique», dénoncent-ils.
«Il n’y a pas eu de retrait, mais plutôt une régularisation d’une anomalie due à la non-application des dispositions pertinente du décret du Chef de l’Etat de 2002, octroyant trois primes aux personnels de santé. A savoir la prime de santé publique, la prime d’astreinte et la prime de technicité», explique le DRH du MINSANTE.
La somme totale de ces trois primes s’élève à 40 000 FCFA. Le gouvernement a en fait décidé de mettre un terme à un double emploi qui a fait perdre à l’Etat près de 3 milliards de FCFA en 18 ans.