Cameroun - Procès des leaders anglophones: La défense demande la mise en liberté provisoire des mis en cause

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Apr-2017 - 15h17   21118                      
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Agbor Ball, standing left, and Mancho Bibixy, standing right W. Musa
Alors que le Tribunal militaire de Yaoundé va examiner les dossiers, le Ministère public à la prochaine audience va présenter ses réquisitions sur ces demandes de mise en liberté provisoire.

C’est la principale information de l’audience du 27 avril 2017 des leaders anglophones et des 25 autres personnes arrêtées dans le cadre de la crise anglophone. Me Bernard Muna l’un des avocats des mis en cause, a interpellé la présidente du Tribunal militaire de Yaoundé sur la demande de mise en liberté provisoire de Me Felix Khongho Agbor Mballa, du Dr Fontem Neba et des autres. Le quotidien Le Jour édition du 28 avril 2017 qui suit aussi de près cette affaire, rapporte que «ces demandes introduites depuis quelques semaines n’ont pas été retrouvées dans le dossier du Ministère public ni celui de la présidente du Tribunal». La défense aura donc séance tenante remis au Tribunal une copie desdites demandes pour examen. Le Ministère public qui n’est pas favorable à ce souhait de remise en liberté provisoire, à l’audience du 24 mai 2017 va présenter ses réquisitions sur lesdites demandes.

Il faut préciser que toutefois l’audience du 27 avril 2017 était prévue pour l’audition des témoins. Ce qui justifie la présence à cette audience des gendarmes et policiers en tenue cités comme témoins par le Ministère public. Au moment où le Tribunal a voulu procéder à l’ouverture des débats, trois avocats nouvellement constitués pour la partie civile ont remis leur lettre de constitution au Tribunal. Ces derniers ont sollicité le report du procès. Une demande qu’a rejetée la défense pour qui cela contribuerait à retarder le procès. C’est en faveur de la défense que la présidente du Tribunal a tranché en décidant d’ouvrir les débats avec les témoins présents.

Quelques minutes avant l’ouverture de la séance, les mis en cause arrivés à bord du véhicule qui les transportait, sont arrivés en chantant et en dansant. Le quotidien rapporte que les responsables du Tribunal ont dû procéder à un rappel à l’ordre. Pour rappel ces derniers répondent d’actes présumés de terrorisme, incitation à la rébellion, outrage à corps constitués dans le cadre de la crise anglophone.       

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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