Le projet de loi régissant les associations artistiques et culturelles, déposé par le ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt, à l’Assemblée Nationale, le 26 juin 2020, provoque un véritable tollé.
De nombreux artistes, acteurs de la scène culturelle et artistique dénoncent les mécanismes qui ont conduit à l’élaboration de ce projet de loi. Concrètement, ils disent qu’ils n’ont pas été associés à l’élaboration dudit texte.
«Le ministre ne nous a pas associés à ce débat. Donc nous ne savons même pas de quoi ils sont en train de débattre à l’Assemblée nationale. Il faut aller lui demander à lui-même ce qu’ils sont en train de faire là-bas», s’offusque l’artiste musicien Jean-Pierre Essome dans une interview accordée au quotidien Le Jour édition du 2 juillet 2020.
Il affirme ne rien attendre car «depuis que les artistes pleurent ils ont fait quoi ? Je n’attends rien d’eux. J’attends le prochain gouvernement. Parce que tout, c’est un problème d’état d’esprit et de volonté. Ce n’est pas aujourd’hui que les artistes pleurent, qu’ont-ils fait ? On a tout demandé et ils n’ont jamais rien donné».
L’auteur du titre «Tchakala» pense d’ailleurs que ce projet ne pourra pas changer les conditions des artistes. «Si l’artiste était le centre de la conception de ce projet, on aurait pu espérer quelque chose. Mais malheureusement, ils ne nous y ont pas associés. S’il y a un miracle qui arrive, ça sera bien», soutient-il.